C'est quand ont crois tout savoir que l'on découvre qu'on ne savait rien du tout … Tu est là, allongée dans la pénombre, le regard fixé sur les deux petits corps des enfants de ta sœur .. Ta sœur . Il y à quelques mois, tu ne savais même pas que tu avais une sœur et là, tu te retrouvais avec ses deux gamins à la charge, pourquoi? Parce qu'elle était morte en accouchant et que tu étais la chose qui ressemblais le plus à de la famille pour elle … Tu te demandais encore ce qui t'avais poussée à adopter les deux poupons ce soir-là. Peut-être le trop plein d'émotion d'apprendre l'existence et la mort de ta sœur en quelques minutes seulement , ou peut-être le fait de ne pas vouloir laisser ces deux enfants-là finir séparés ou dans une famille qui n'auraient pas su quoi en faire. Non, tu avais fais le bon choix en les adoptant ce soir-là, et malgré tout ce que l'on pourrait te dire, quand à ton arrivée soudaine en ville, le fait que tu ne soit pas une « vraie » Andersson et que les enfants de ta sœur ne devrais pas être avec toi, il resteraient avec toi. C'était comme ça que ça devait se passer depuis le début et tu le sentais. Depuis la première seconde de ta vie, tu n'avais été qu'un simple bouche-trou pour tout le monde. La petite faible qui avait passé trois ans de sa vie à l'hôpital pour une maladie mentale qui la paralysait. La petite maigrichonne qui finissait toujours dans la benne à ordure à l'école … Jusqu'à ce jour. Ce jour où le couvercle de la benne c'était ouvert juste après que tu ailles été jetée dedans. Ce jour-là où la tête de gamin de ton meilleur ami et mari était apparut. Ce jour où il t'avait aidé à sortir de la benne et était devenu ton plus fidèle protecteur. Ce jour-là où tout avait changé. Ce jour-là, tu avais compris ce que le mot fraternité voulait vraiment dire. Ton frère n'étais rien à côté de celui qui aux fils des ans devint ton meilleur ami, puis ton petit copain. Tu t'en rappelleras toujours de vos premières fois .. votre premier baiser .. votre premier rendez-vous .. la première fois que vous avez fait l'amour … Presque 20 ans de mariage avaient passée et rien de tout cela avait changé. Il te surprenait toujours autant et votre couple ne manquait pas de piquant. Quand tu l'avais appelé ce soir-là pour qu'il vienne te chercher à l'hôpital toi et les jumeaux, tu avais aussi réalisée qu'il désiraient autant avoir un enfant que toi. Tu avais vu la lueur à la fois de tristesse et de joie s'allumer dans son regard. Enfin vous alliez réaliser votre rêve de fonder une famille, enfin, vous alliez vivre en paix et ne plus vous blâmer ni un ni l'autre alors que c'était les médicaments qui devait tenir la faute … Bluebell était la ville où les enfants avaient été conçut et il était hors de questions que tu reparte en Angleterre avec eux. Ils avaient de la famille ici , autant du côté maternel que paternel et tu n'allais pas empêcher leurs familles de les connaîtrent. De toute façon, ta mère était morte depuis 5 ans et ton frère déjà au courant vivait au États-Unis depuis plus de 10 ans. Ici, tu commençait une toute nouvelle vie avec ton mari et tes enfants, oui, tes enfants, tu étais fière de les qualifiés comme cela. La vie n'était peut-être pas encore tout à fait normale, mais elle le deviendrait, tu n'avais plus aucun doute..Après tout, tu avais tout ce qu'il fallait pour mener une bonne vie. Un bon emploi, très bon même et que tu aimais, adorait même. Un mari qui t'aimait, et pas seulement pour le cul ou pour tes nichons et qui en prime, ne te trompait pas ( pas encore du moins .. ) Malgré tout cela, tu ne pouvais t'empêcher d'avoir peur … tu ne pouvais t'empêcher de penser à tout ce qui avait constitué ta vie depuis ta naissance et à avoir peur que les jumeaux ne vivent les mêmes choses … Non. Ce qui te faisait le plus peur étaient de les voir souffrir et de ne rien pouvoir y faire si cela arrivait. Tu n'étais pas médecin, encore moins infirmière .. tu ne connaissais personne ici appart ton mari alors comment pouvais-tu être aussi sûre que tu n'aurais pas de problèmes à nouveau? Et voilà , le doute revenait s'installer en toi .. tu ne pouvais pas l'empêcher de revenir celui-là dit-donc .. tu étais damnée à vivre avec lui collé à ta peau à chaque pas que tu faisais .. Tu pensais que te faisant tatouer cet oiseau avec cet fleur et cette petite phrase sur le poignet suffirais à t'empêcher d'y penser , mais tu avais tout faux .. tu ne pouvais pas l'empêcher de revenir te faire chier … Sauf que cette fois, tu avais quelque chose en ton pouvoir pour lui tenir tête .. tu avais une vie à défendre .. des enfants qui dépendaient de toi … non, tu ne pouvait pas le laisser t'infiltrer l'esprit à nouveau. Les pleurs d'un des deux enfants te tira de tes pensées, te ramenant à la réalité. Tu te redressa, te dirigeant vers les berceau pour t'apercevoir que la petite fille gigotait. Elle avait sans doute faim, où besoin d'attention. Doucement avec une simplicité naturelle, tu la cueillie au creux de tes bras, la berçant doucement en lui chantonnant une douce berceuse au creux de l'oreille ...