Bluebell, 1996, 8 ans • « Maman ! Maman ! Il y a un camion de déménagement au bout de la rue ! » Tu étais rentré en courant dans la maison en rentrant de l’école. Tu savais que cette maison était à vendre et enfin vous alliez avoir de nouveaux voisins ! Ce n’était pas que tu n’aimais pas les voisins que tu avais mais tu les connaissais par cœur. Tu trouvais ta mère dans la cuisine un sourire aux lèvres en train de sortir des cookies du four.
« Ah j’avais oublié que Marthe m’a dis qu’elle avait été vendue. Tu as vu les nouveaux voisins ? » Non, tu ne les avais pas vu, seulement des déménageurs sortant des canapés et des boîtes. L’arrêt de bus se trouvait pratiquement devant cette maison. De toute manière, tu savais que vous alliez emmener ces cookies chez les voisins maintenant que ta mère était au courant qu’ils emménageaient. Tu en pris un sur le plateau alors que ta mère était en train d’aller chercher un panier pour les cookies.
« Non, je ne les ai pas vus mais j’espère qu’ils auront des enfants, on a que des vieux dans cette rue ! » Ta mère te jeta un regard assassin avant de te dire :
« Arrête Teddy, tu adores les voisins ! » Finissant ton cookie tu lui dis :
« Peut-être mais ils sont vieux ! » Ta mère te sourit en secouant la tête et finit d’arranger les cookies dans le panier. Elle prit ensuite celui-ci avant de te tendre la main et de te dire :
« Allez Teddy, allons rencontrer les nouveaux voisins. » Tu pris la main de ta mère et vous descendîtes la rue en direction du camion de déménageurs qui était toujours là. Vous discutâtes pendant plusieurs minutes avant d’arriver devant la porte d’entrée de la maison qui était ouverte. Ta mère appuya sur la sonnette et vous attendîtes que quelqu’un se présente. Une belle blonde finit par se présenter un grand sourire sur les lèvres.
« Bonjour, je peux vous aider ? » Un grand sourire s’afficha sur le visage de ta mère. Elle adorait accueillir les nouveaux voisins, ta famille avait toujours fait partie des grandes familles de Bluebell et ta mère avait pris cette habitude de sa mère. Cependant, sa mère jouait la ménagère parfaite avec son mari, ta mère elle était loin de la ménagère parfaite de Bluebell.
« Nous venions juste vous souhaiter la bienvenue moi et mon fils, on habite au bout de la rue. Et comme cadeau d’arrivé, je vous ai emmené des cookies. » La belle blonde attrapa le panier avec un grand sourire.
« Merci beaucoup c’est vraiment gentil ! Je m’appelle Amanda. » Lui dit-elle en tendant la main à ta mère. ta mère la serra et lui dit :
« Moi c’est Mélina et voici mon fils Teddy, il a huit ans. » Amanda se tourna vers toi et te fit un grand sourire.
« Enchanté Teddy. » Tu lui retournais son sourire et tu lui dis :
« Moi aussi ! Dites, vous avez des enfants ? » Amanda rit alors que ta mère levait les yeux au ciel.
« Oui, j’ai une petite fille qui a un an de moins que toi. D’ailleurs … ROSE ! » Des pas se firent entendre du côté de l’escalier et bientôt une petite fille un peu plus petite que toi apparut à côté de sa mère. Elle était jolie, très jolie et elle avait les cheveux roux, c’était mignon, tu connaissais que Meaghan avec les cheveux roux … Ta petite cousine qui avait deux ans de moins que toi.
« Tu m’as appelé maman ? » Amanda lui sourit et lui dit :
« Oui, j’aimerais te présenter Teddy, c’est notre voisin. » La petite rousse te regarda avec un sourire avant de te dire :
« Enchanté ! Dis, c’est normal que tu t’appelles comme un teddy bear ? » Tu ne pus échapper un petit rire et lui dis :
« Oui, c’est normal. » Ta mère vous regardait un regard amusé sur le visage et elle finit par dire :
« On va vous laisser, n’hésitez pas si vous avez besoin de quelque chose ! » Amanda vous remercia et retourna à l’intérieur de la maison avec sa fille. Vous prîtes le chemin du retour et ta mère était pour une fois silencieuse. Elle te dit :
« Dis Teddy, tu aimerais avoir un frère ou une sœur ? » Pourquoi ta mère te posait cette question ? Tu ne comprenais pas vraiment, tu n’y avais pas réfléchis.
« Oui, je sais pas trop. » Ta mère semblait assez nerveuse tout à coup, comme si elle allait te dire quelque chose de grave. Ce n’était pas souvent que ta mère était nerveuse, ça ne lui arrivait pas souvent.
« En fait je … Tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur. » Tu regardais ta mère avec des yeux ronds. Tu savais qu’elle voyait des hommes mais tu n’en avais jamais rencontré un et tu croyais que pour faire des enfants il fallait avoir une relation stable et aimante. Mais tu t’étais trompé apparemment. Tu souris à ta mère et lui sauta dans les bras en lui disant :
« C’est trop cool maman ! » Reprenant sa main, vous vous dirigeâtes vers la maison …
Le lendemain, tu étais à l’école comme tous les jours de la semaine. Tu aimais bien l’école et surtout ta maîtresse qui te donnait toujours de nouveaux livres à lire. Tu étais dans la cours en train de parler avec des amis quand tout d’un coup Tom arriva en courant et vous interrompant :
« Teddy ! Faut que tu viennes, la fille que tu m’as montrée ce matin, c’est la nouvelle cible de Mark ! » Tu poussais un soupir, Mark était toujours là pour faire chier le monde, pas de doutes là dessus. Tu le détestais pour ça et entre vous c’était la guerre, depuis toujours en fait. Tu te mis donc à suivre Tom jusqu’à l’autre bout de la cours. Une masse d’enfants c’était assemblé autour de la scène. Tu t’approchais en posant la gens et ce que tu vis te brisa le cœur. Mark était en train d’arracher les pages d’un livre qui semblait important pour Rose car elle avait des larmes qui coulaient sur ses joues en essayant de l’arrêter. Tu allais te placer à côté de Rose en disant :
« Rend lui son livre Mark, ce n’est pas comme si tu allais le lire, tu es bien trop con pour ça. » Il te jeta un regard assassin, tu étais le seul qui ne le laissait pas faire sa loi dans cette école.
« Oh la petite rousse a un chevalier servant ! Dégage Teddy et laisse-moi finir ce que j’ai commencé. » Faisant un pas de plus vers lui tu lui dis :
« Non, je pense pas. Tu sais que je n’hésiterais pas à frapper s’il le faut mais Tom est déjà partis chercher la maîtresse alors je décamperais vite si j’étais toi. » Lui dis-tu tranquillement. Ne voyant pas Tom dans la foule proche de vous, il finit par jeter le livre par terre et disparaître. Les gens qui regardaient retournèrent vaquer à leur occupation et la maîtresse débarqua alors que tout était terminé. Tu ramassais le livre et le tendis à Rose en disant :
« Ne fait pas attention à lui, c’est un idiot. » Rose te jeta un regard meurtrier avant de dire :
« Je n’ai pas besoin de quelqu’un qui vienne me sauver, je m’en sors très bien tout seule merci beaucoup. Alors ne recommence plus ! » Tu la regardais étonné, tu pensais qu’elle te remercierait au moins …
« Si tu le prend comme ça, je ne m’embêterai plus roussie. » Elle te lança un regard noir avant de partir en direction du bâtiment. Cette fille était vraiment bizarre …
Bluebell, 2006, 18 ans • Ce soir, c’était l’anniversaire de Rose. Tu hésitais toujours à y mettre les pieds à vrai dire. Sa mère t’avait invitée parce que vos deux mères étaient amies et qu’elles pensaient que cela ferait plaisir à Rose certainement mais tu hésitais toujours. Rose et toi vous n’aviez jamais vraiment été amis. Vous étiez toujours en train de vous criiez dessus, de vous chercher, de vous mettre à bout mais quand l’un avait besoin de l’autre, vous étiez là. Pourquoi qu’à ces moments là ? Une très bonne question que tu te la posais tous les jours. Tu savais qu’en plus d’être sa fête d’anniversaire, c’était sa fête de départ. Rose quittait Bluebell pour l’Angleterre, le pays natal de son père. Ses parents avaient divorcé officiellement quelques semaines plus tôt et elle avait décidé de partir vivre à Londres avec son père. Tu savais que la vie avec sa mère ne la tentait pas, elles se disputaient souvent, même pour un rien. Alors elle partait. Tu avais son cadeau dans la main alors que tu regardais le plafond de ta chambre allongé sur ton lit. Tu ne comprenais pas pourquoi cela te gênait tant qu’elle s’en aille, après tout c’était Rose non ? Ton ennemie jurée, celle que tout le monde pensait que tu détestais. Alors que tu étais dans tes pensées, la porte de la chambre s’ouvrit à la volée et ton meilleur ami fit son entrée.
« Ben alors Teddy qu’est-ce que tu fous là ? Tu sais que c’est la fête de Rose ce soir hein ? » Tu te redressais en levant les yeux au ciel.
« Et tu crois que j’ai acheté un cadeau pour la reine d’Angleterre ? » Il explosa de rire avant de me dire :
« Je vois que t’es tout beau en plus ! Allez bouge, je t’accompagne ! » Tu te mis sur tes pieds et regardais ton meilleur ami en disant :
« No way ! Tu passes pas la porte Tom, de toute manière t’es pas invité ! » Tu savais que ton meilleur ami avait un pouvoir très puissant pour énerver Rose, encore pire que le tient et tu ignorais pourquoi. Eux par contre ne pouvaient vraiment pas se voir en peinture.
« Tu oublies une chose vieux, Sally m’a invité. » Sally, une amie proche de Rose et accessoirement la copine de Tom. Tu attrapais ton manteau en soupirant, tu avais oublié, ton esprit était ailleurs de toute manière.
« Mettons-nous en route alors ! » Tom prit sa voiture et vous vous rendîtes à la soirée de Rose. Le trajet fut très court, elle ne vivait qu’au bout de la rue où tu habitais mais Tom se faisait toujours une joie de conduire sa voiture même sur moins d’un kilomètre. Vous rentrâtes dans la maison vu que la porte était ouverte. Tom te lâcha de suite et alla trouver Sally et tu décidais de trouver la table des cadeaux où tu pourrais commencer par poser le tient. Tu finis par la trouver dans le salon mais ce ne fut pas la seule chose que tu trouvais dans cette pièce. Plusieurs mètres plus loin, près de la porte qui menait au jardin se trouvait Rose en train de parler avec des amies. Elle avait mis une robe ce soir et tu ne pus t’empêcher de la trouver magnifique, comme tu l’avais trouvée magnifique la première fois que tu l’avais rencontrée. Tu ne savais pas exactement combien de temps tu restais là à la fixer mais ton meilleur ami vint te sortir de ta transe :
« Arrête de baver Teddy, c’est vraiment dégueulasse ! » Tu le frappais sur l’épaule alors qu’il rigolait et tu vis Sally lever les yeux au ciel.
« Laisse-le tranquille Tom, Rose est magnifique ce soir, personne ne put le nier, même toi. » Et elle avait raison car Tom ne broncha pas. Cependant, tu savais très bien que Rose avait un copain, un vrai con d’ailleurs. Sportif, arrogant qui devait se trouver dans la pièce pas très loin. Tu finis par traîner Tom dans la cuisine où vous trouvâtes des boissons avant de commencer à discuter et à déconner. Environ une heure plus tard c’est Sally qui entra en courant dans la cuisine les larmes aux yeux. Tom la prit de suite dans ses bras et lui demanda ce qu’il se passait. Finalement, au bout de plusieurs minutes elle finit par dire :
« C’est Rose, je sais pas ce qu’il se passe mais elle s’est enfermée dans sa chambre ! Je crois que c’est à propos de Guillaume. » Ton regard se durcit. Qu’est-ce qu’il avait encore fait ce connard ? Soupirant, tu fis signe à Tom que tu t’en chargeais et tu pris la direction de la chambre de Rose. Quelques filles se trouvaient devant la porte essayant de la raisonner mais tu savais que c’était inutile. Tu les fis sortir avant de dire :
« Rose ouvre cette porte où je l’ouvre moi-même. » Tu avais toujours une épingle dans ta poche où sinon tu pouvais utiliser tes pieds pour la défoncer. La porte s’ouvrit et tu rentrais avant de la refermer derrière toi. Le visage souriant de Rose avait disparu. Désormais tout ce qui restait sur son visage était des larmes.
« Qu’est-ce qui s’est passé Rose, qu’est-ce qu’il a fait ? » Elle détourna son regard du tient et laissa le sien se perdre en direction de la fenêtre. Finalement, après une minute de silence elle te dit :
« Je n’étais qu’un pari Teddy. Un foutu pari … Et il l’a gagné son putain de fric ! Il l’a gagné parce que j’ai été assez conne pour lui donner ma putain de virginité. » Tes yeux s’ouvrirent subitement. Quoi ? Non, elle était pas sérieuse ! Même les gars comme lui ne faisaient pas des trucs pareils non ? Cependant, tu savais au fond de toi qu’elle avait raison.
« Et le pire c’est que c’était horrible. Je voulais que ma première fois soit magique moi. » Tout le monde le voulait ça, pas de doutes. Cependant, peu avaient une première fois magique. Tu t’approchais de Rose et la prit dans tes bras avant de dire :
« Ce n’est qu’un con Rose, il ne te méritait pas de toute façon. » Vous restâtes là un moment, sans rien dire. Tu sentis les sanglots de Rose se calmer et elle finit par te dire :
« Dis Teddy, tu voudrais bien me rendre un service ? Vois-le comme mon cadeau d’anniversaire. » Tu te détachais de la demoiselle et la regarda dans les yeux. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir ?
« Mais je t’ai acheté un de … » Tu n’eus pas le temps de finir parce que Rose te coupa la parole.
« Je veux que tu couches avec moi Teddy, je veux oublier cette première fois horrible. S’i te plaît ? » Tu la regardais avec ses yeux remplis de larmes et son mascara qui avait coulé sur ses joues. Pouvais-tu vraiment le lui refuser ? Non parce que pour une raison qui te paraissait obscure, quelque chose en toi en avait envi. Alors tu t’approchais de Rose et posait tes lèvres sur les siennes. Et pendant un moment, vous avez oublié qu’elle partait le lendemain, que vous passiez votre temps à vous crier dessus. Tout ce qui importait c’était toi et elle. Et quand tu te réveillais le lendemain matin, elle était partie …
Bluebell, 2011, 23 ans • Tu sentais les rayons de soleil sur ton visage mais tu n’avais aucune envie de te lever. Tu n’avais dormis qu’à peine quelques heures vu qu’après l’annonce de ta nouvelle promotion, vous étiez sortis avec tes potes fêter la nouvelle. Avant de renter tu étais passé par l’appartement d’une jolie demoiselle que tu avais quitté sur le coup de cinq heures du matin, il était maintenant à peine neuf heures. Ce n’était pas vraiment les quelques rayons de soleil qui passaient par la fenêtre qui t’avaient réveillé mais plutôt ta sœur et ta mère qui se criaient dessus en bas. Ta sœur avait aujourd’hui quatorze ans et elle semblait adorer se disputer avec ta mère. Alors que les cris se turent et que tu comptais retourner dormir, la porte de ta chambre s’ouvrit à la volée :
« Teddy debout ! Il est plus de neuf heures et tu sais très bien qu’aujourd’hui on a un repas de famille ! » Et merde ! Comment avais-tu pu oublier ce fichu repas dont ta mère te parlait depuis des semaines ? Il t’était sortis de la tête et là franchement, tout ce que tu avais envi de faire c’était de faire taire ta sœur car ta tête commençait sérieusement à te faire mal.
« Ta gueule Aurore et arrête de crier, j’ai un mal de tronche terrible. » Cela ne sembla pas arrêter ta sœur qui vint sortir la taie d’oreiller de sur ta tête et tira les couvertures.
« J’en ai rien à faire frérot, t’avait qu’à pas boire hier soir et puis c’est tout. Maintenant debout, on part dans une heure. » Tu la détestais de te faire lever comme ça, tu avais juste envi de dormir toi … Attrapant ton téléphone, tu vis que tu avais quelques messages de tes potes et tu leurs répondis avant de te diriger vers la salle de bain qui était pour une fois vide. Ta sœur et ta mère s’étaient déjà préparées et tu les remerciais pour cela. Tu passas sous la douche avant de prendre un cachet d’aspirine, tu allais en avoir besoin. Les repas de famille chez les Grayson n’étaient pas quelque chose de calme et de reposant loin de là. Tu enfilais ton jean et ton t-shirt avant de sortir une cigarette du paquet que tu avais laissé sur ta table de nuit et d’aller la fumer tranquillement près de la fenêtre. Elle donnait sur la rue tu observais tranquillement les passants promener leurs chiens ou leurs enfants jusqu’au parc un peu plus loin. Tu profitais de ce moment de calme et tu fis bien car ta mère finit par débarquer dans ta chambre.
« Teddy, éteins cette cigarette et descend, on y va et tu conduits. » Mais pourquoi Seigneur ? Tu sentais déjà que ta journée allait être pourrie. Tu savais sans te regarder dans le miroir que tu avais des cernes et que tout le monde allait te le faire remarquer. Tu attrapais le paquet de clopes et ton portable que tu glissais dans ta poche, attrapait une veste et sortis de ta chambre. Ta mère et ta sœur étaient déjà dans la voiture et tu les conduits vers la maison de ton oncle. Vous étiez apparemment les premiers à arriver, un peu comme toujours, ta mère adorait aider à préparer et arriver à l’avance. Tu allais saluer ton oncle et ta tante avant de te diriger vers le jardin où tu savais qu’il devait y avoir Jake et le barbecue. Et bingo, il était bien là. Il avait dû prendre un jour de congé pour ce repas de famille.
« Alors, toujours de corvée barbecue ? » Lui dis-tu d’un air taquin. Tu adorais taquiner Jake, lui aussi d’ailleurs. C’était pour toi un véritable exemple à suivre et tu savais que tu pouvais toujours compter sur lui.
« Ouep, on dirait. Tu me files un coup de main ? » Ca risquait d’être un désastre mais tant pis, il fallait bien que tu tentes.
« Je peux mais j’ai peur que ce soit un désastre surtout que j’ai un mal de tronche pas possible. » Jake te jeta un coup d’œil suspicieux et éclata de rire.
« Fallait pas sortir Teddy ! Bon coup au moins ? » Tu levais les yeux au ciel. Jake ne changerait certainement jamais … Il était un peu comme toi, il avait du mal à se poser. Mais tu avais entendu ta mère en parler avec ta tante, c’était à cause d’une fille, une certaine Amélie dont tu avais un très vague souvenir.
« Très, merci de t’occuper de ma vie sexuelle de cette manière. Et toi bonne soirée ? » Il disposa quelques bouts de bois dans le feu avant de dire :
« J’ai bossé toute la soirée, pas très excitant. » Alors que vous alliez continué de vous raconter votre vie, une petite brune arriva à son tour. Maïwenn venait vous saluer. C’était sans aucun doute l’enfant la plus douée de la famille dans tout ce qui concernait les études. Elle avait déjà publié un livre ! Enfin, ce n’est qu’un détail.
« Salut les garçons ! Alors, vous vous en sortez avec ce barbecue ? » Tu regardais Jake qui poussa un soupir. Non, ce n’était pas notre spécialité.
« Pas vraiment, mais on va essayer. » Lui dis-tu tranquillement. Elle repartis ensuite en direction de la maison et petit à petit, tout le monde finit par arriver. Jake et toi avaient finis par allumer ce fichu feu et les saucisses commencèrent à griller. Comme tu l’avais prévu, c’était le chaos le plus total ! Mais au fond tu aimais ça. Des taquineries, des disputes, des éclats de rires c’était une belle cacophonie, une cacophonie de gens heureux malgré le fait que ton mal de tête sembla s’intensifier au lieu de se calmer …
Bluebell, 2013, 25 ans • Tu ouvris la porte de ton domicile en soupirant. C’était samedi aujourd’hui, Aurore ne serait pas levée avant au moins deux heures. Il n’était que huit heures du matin après tout mais cela n’empêchait pas le fait que tu te lèves. Tu n’avais jamais vraiment aimé faire la grasse matinée dans ta vie et cela n’allait pas changer. Aurore elle par contre, c’était carrément une autre histoire. Tu posais les croissants sur la table de la cuisine avant de te préparer un café. Tu avais finis par acheter cette maison pendant l’été, ta mère avait tant insisté. Elle pensait qu’à ton âge et avec l’argent que tu avais en banque c’était une bonne idée de faire un bon investissement. Et finalement, tu ne le regrettais pas. La maison était un peu grande pour ta sœur et toi mais bon, peut-être qu’un jour tu finirais par avoir des enfants qui sait ? Prenant une tasse de café et ton croissant, tu partis t’installer dans ton bureau où des papiers t’attendaient. Tu ne travaillais pas le week-end au bureau mais tu avais toujours des petites choses à faire tout de même. Tu ne fis pas attention à l’heure et c’est Aurore qui vint te sortir de ton travail.
« Salut frérot ! Bien dormis ? » Aurore n’était pas réellement ta sœur, plutôt ta demi-sœur. Vous aviez la même mère mais pas le même père. Et comme toi, elle ne l’avait jamais connu. C’était un étranger apparemment mais quelle importance ?
« Très bien et toi ? Le croissant te plaît je vois. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Elle leva les yeux au ciel avant de s’installer sur le canapé que tu avais installé dans ton bureau.
« Merci d’ailleurs et oui, j’ai bien dormis. Je voulais te demander un truc au fait. » Aurore vivait avec toi depuis le début de l’année scolaire. Ta mère s’était trouvé un nouveau copain qui était venu emménager avec elle et d’après ce que tu avais compris, Aurore ne le supportait pas alors tu l’avais hébergée, vous vous étiez toujours bien entendu de toute manière.
« Je t’écoute. » Tu vis qu’elle avait l’air gênée mais tu ne comprenais pas vraiment pourquoi.
« En fait, j’ai un amis qui fait une fête ce soir et j’aimerais vraiment y aller ! » C’était toujours un sujet délicat entre vous. Tu avais du mal à laisser Aurore sortir tellement tu avais peur qu’on lui fasse du mal. Tu avais été à la place de ces gars huit ans plus tôt et cela ne te rassurait qu’à moitié. Mais en même temps, elle était grande maintenant non ? Tu ne pouvais pas lui dire non …
« Tu peux y aller mais à une condition ! C’est moi qui vient te chercher et à trois heures, on discute pas. » Ca a eu l’air de lui convenir car elle te sauta dans les bras. Alors qu’elle se reculait, la sonnette retentit.
« Bouge pas, j’y vais. » Te dis-t-elle en se dirigeant vers la porte toujours en pyjama. Tu t’étais replongée dans ton travail quand quelques minutes plus tard, Aurore fit son apparition.
« C’est pour toi Teddy, je l’ai faite entrer dans la cuisine. » Tu levais le sourcil. Elle ? Tu n’avais pas vraiment de copine en ce moment et tu doutais qu’une fille revienne te voir après avoir été clair que tu ne voulais aucune relation sérieuse. Soupirant, tu te dirigeais vers la cuisine où tu trouvais devant toi la dernière personne que tu pensais voir aujourd’hui.
« Rose ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Elle te regarda avec un léger sourire. Tu savais qu’elle allait revenir en ville, tu avais croisé sa mère la semaine précédente, elle n’avait pas mentionné quand elle reviendrait et franchement, tu doutais qu’elle ait envi de te revoir.
« Et bien je suis de retour. Maman m’a dis que tu étais au courant. » Elle n’avait pas changé, toujours aussi belle, aussi radieuse. Reprenant tes esprits tu lui dis :
« Si j’étais au courant c’est juste que j’ignorais la date exacte de ton retour … Qu’est-ce qui te ramène à Bluebell ? » Lui demandas-tu gentiment. Cela t’intriguait énormément à vraie dire.
« Ca me manquait et puis j’ai trouvé un job intéressant … » Tu hochais la tête et un silence gênant s’s’installa. Tu décidais de le briser quelques secondes plus tard.
« Tu veux bien quelque chose ? » Quand elle fit non de la tête, tu lui demandais :
« Je peux faire quelque chose pour toi peut-être ? » Après tout, il devait bien y avoir une raison pour sa présence ici non ? Tu vis qu’elle se tordait les mains et qu’elle était gênée.
« Oui, je … » Elle prit une grande inspiration et te dit :
« Je suis rentrée il y a quelque jour et la colocation avec ma mère est un désastre. J’ai croisé ta mère hier au supermarché et elle était au courant de la situation avec ma mère. Je lui ai dis que j’essayais de retrouver des amis à moi et de voir s’ils cherchaient un colocataire et c’est là qu’elle m’a dis que tu avais acheté une maison et que tu serais ravi de m’héberger. Je pensais qu’elle t’en aurait parlé. » Oui, effectivement tu aurais préféré qu’elle t’en parle aussi. Mais tu connaissais ta mère, elle avait dû être trop distraite par son nouveau copain pour y penser en rentrant chez elle.
« Laisse tomber Teddy, je vais y aller. » Alors qu’elle commençait à se diriger vers la porte, tu sentis quelqu’un te frapper la tête. Ta sœur venait d’arriver derrière toi et elle te dit :
« Fais pas le con Teddy, elle peut prendre la chambre à côté de la mienne ! » Tu finis par sortir de ta transe et tu courus jusqu’à la porte que Rose venait de passer. Tu te mis devant elle pour lui bloquer le chemin.
« Ne pars pas Rose, désolé, je pense que j’étais un peu chamboulé. Tu peux rester ici si tu veux, ma sœur vit avec moi par contre, faut la supporter mais elle est sympathique. » Elle te sourit et te dis :
« Merci beaucoup Teddy ! Et la demoiselle qui m’a ouvert la porte était ta sœur ? Elle a bien changée c’est clair ! » Tu savais que tu courais te jeter dans la gueule du loup. Tu avais compris au départ de Rose ce que signifiaient tes sentiments bizarres à son égard et là, alors qu’elle était devant toi tu avais l’impression d’avoir dix-huit ans de nouveau.
« Tu peux emménager quand tu veux, on est là tout le week-end. » Elle te remercia et promis de t’appeler dans l’après-midi pour te dire exactement quand elle débarquerait. Tu la laissais s’éloigner avant de revenir dans la maison et de soupirer. Ta sœur te regardait un sourire en coin sur les lèvres en disant :
« Frérot, je sens que les choses vont devenir intéressantes par ici … » Tu attrapais un cousin qui traînait sur une chaise à l’entrée et le jetait à la tête de ta sœur.
« C’est la guerre Teddy Bear ! »