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| PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. | |
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Invité home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Lun 28 Jan - 16:50 | |
| PHEDRE NATASIAN WARRENS
It's holding me, morphing me, and forcing me to strive. NOM ◆ warrens. PRÉNOMS ◆ phèdre natasian. ÂGE ◆ vingt et un an. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ◆ russie, le 17 octobre 1991. NATIONALITÉ ◆ anglaise, origines russes & anglo-saxonnes. ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE ◆ gardienne de prison, et accessoirement étudiante en littérature à ses heures perdues, par passion. Est sur le point de tomber dans un réseau de prostitution. SITUATION AMOUREUSE ◆ incapable de s'attacher. ORIENTATION SEXUELLE ◆ hétérosexuelle. GROUPE ◆ wild heart.
| est née en Russie, et a grandi en Angleterre ◆ victime d'un problème de santé, un problème cardiaque qui ne la laissera pas vivre au de-là de vingt cinq ans. ◆ est atteinte de schizophrénie, et victime de crises de folies qu'elle s'amuse à appeller "la malédiction ambulante" ◆ est caractérisée par une bipolarité et complexité déconcertante ◆ Coeur d'enfant, émerveillée par un rien ◆ attachante et peste à la fois ◆ croit en la fatalité ◆ possède douze tatouages, n'aura pas le temps de regretter de les avoir fait si jeune, de toutes manières ◆ a développé au fil des années une passion incroyable pour les oiseaux et l'eau. |
I'm a different girl , just that.Vous l'aurez facilement deviné de part son apparence chétive et menue, sans compter son attitude douce et délicate : Phèdre est une fille réputée pour être assez fragile. Très douce et compréhensive, elle est pleine de bonne volonté et de bonne humeur. Malgré tous les malheurs qui lui arrivent, elle a toujours garder son sourire particulièrement généreux, et sa part de naiveté légendaire. Particulièrement remarquable pour son côté attachant et mignon, certains disent parfois que cette jeune fille n'est autre qu'une représentation d'un parfait mélange : un coeur d'enfant, dans un corps de femme. Son physique étant très aprécié, elle n'a pas forcément toujours mesurer la grandeur du potenciel de séduction qu'elle pouvait exploiter. Elle est extrêmement observatrice, et aime déceler les mystères du monde qui l'entoure, en particuliers en ce qui concerne son entourage : elle a un don pour ressentir les émotions des gens, inutile de nier, elle devinera tout. Ce véritable detecteur de mensonge est assez dérangeant pour la plupart des gens qui la cotoie. Réputé pour être fidèle, il est inconcevable pour elle de trahir la confiance d'une personne qu'elle aime. Elle est très sociable, très attachante. Aux premiers abords, elle ne possède aucun défaut. Mais croyez moi, la jolie Warrens est bien humaine, contrairement à ce que peuvent dire certains, et elle n'est pas parfaite, elle a énormément de défaut. Outre le fait que sa santé est extrêmement fragile au point de s'amuser à lui faire frôler la mort dans certaines conditions, Phèdre a des crises d'angoisses qui peuvent s'apparanter à des crises de folies, cliniquement parlant. Certains peuvent la traiter de folle, mais à vrai dire, elle a toute sa tête. Parfois elle est la petite Phèdre, adorable et attachante, toute naive, la minute qui suivra, se présentera devant vous une jeune femme affolée, prise de crise incontrolable, au bord des larmes, sans que vous sachiez pourquoi ... Croyez moi, cela a fait fuire un bon nombre de personnes de son entourage dans le passé comme aujourd'hui. C'est quelque chose qui la fait beaucoup souffrir, mais elle ne peut absolument rien contrôler, et elle ne sait absolument pas pourquoi elle se comporte comme ça. Lorsqu'elle vous en parlera - cependant, elle n'en parle jamais, c'est quelque chose dont elle a honte - elle décrira une sorte de seconde personne qui la pousse à faire ça pour son propre plaisir et qui est bien plus forte qu'elle. Elle a souvent été traitée de pauvre folle dans son passé, et elle en a beaucoup souffert, car comme je vous l'ai dit, la jeune femme est assez fragile, et très sensible. Sans compter le fait qu'elle est surprotectrice : elle veut tout faire pour proteger les personnes qu'elle aime, y comprit d'elle-même. Lors de ses crises, elle tremble, elle hurle, elle pleure, et elle ne sait absolument pas ce qu'elle pourrait faire à quelqu'un qui se trouve près d'elle. Parfois, il lui arrive d'avoir peur d'elle-même, de plonger dans des angoisses encore plus profondes que celles qui ont tout engendré, elle en devient parfois solitaire, silencieuse, et très pensive. Tétûe jusqu'au bout des ongles, Phèdre est une fille qui fait ce qu'elle dit, elle ne changera pas d'avis, quoi que vous lui disez. C'est comme ça. Parfois, il lui arrive de prononcer des phrases que personne ne comprend, des phrases de vérité général, des expressions, ... Qui concordent souvent à la situation. Elle est assez étrange, et ça, tout le monde le sait. Elle est également très imprévisible, car elle reste toujours pleine de naiveté malgré l'attitude sombre, profonde et sérieuse qu'elle prend à certains moments. Dans l'ensemble, c'est une jolie petite femme guillerette, marrante et adorable, mais derrière ce masque de petite fille naive, on sent tout de même qu'elle a vécu beaucoup de choses qui marqueront son âme à jamais, ce n'est pas véritablement une fille ordinaire. Si vous voulez en savoir plus sur cette jolie lycéene, qui ressent les émotions des autres et qui est accusée de folie, n'hésitez pas à lire son histoire un peu plus loin, vous ne serrez pas déçu. En outre d'une profonde faiblesse qui prend sa source dans sa maladie physique mais aussi dans sa maladie mentale, Phèdre n'en reste pas moins une fille très forte. On peut d'ailleurs le remarquer, lorsqu'on remarque qu'elle a conserver ce air guilleret et cette insouciance. Dans le fond, nous sommes jamais vraiment naifs après avoir vécu ce qu'elle a enduré, c'est donc, par conséquent, une preuve de sagesse, mais aussi, un système de protection, que ce soit pour elle comme pour les autres. Elle ne cherche pas vraiment à ce que les personnes s'attachent à elle, elle veut passer comme une brise d'été, qu'on apprécie, mais qu'on oublie rapidemment : elle reste assez libre dans un seul et unique but : ne faire souffrir personne lorsqu'elle sera partie. Car, elle le sait, elle va bientôt mourir. Elle est une de ces rares personnes à connaître leur date de fin. Phèdre sait très bien, malgré son besoin de liberté, qu'elle restera toujours une éternelle prisonnière. Que ce soit dans le couloir de la mort qui est plus court pour elle que la moyenne, ou que ce soit par sa folie démesurément étrange. La vie de Phèdre présente une vision de la condition humaine particulièrement tragique et sombre poursuivie par un destin funeste ou par la fatalité rend la créature humaine misérable et pitoyable. Cela dit, la vie de la jeune femme présente une belle leçon de vie, de fierté et de force. and you, behind the screen.
PSEUDO/PRÉNOM : heey, sexy lady . ◆ ÂGE : vingt ans. ◆ PRÉSENCE : une fois par jour. ◆ OÙ TU AS CONNU LE FORUM : publicité. ◆ PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO : personne inventé. ◆ CRÉDIT DE LA FICHE : un peu de partout, tumblr & bazzart. ◆ UN DERNIER MOT : écrire ici. - Code:
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<span class="taken">prénom, nom de la célébrité</span> ◇ prénoms nom du personnage (tout en minuscule s'il vous plait)
Dernière édition par N. Phèdre Warrens le Lun 28 Jan - 18:12, édité 15 fois |
| | | Invité home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Lun 28 Jan - 16:52 | |
| now you're just somebody that i used to know. CHAPITRE I ♦ Lorsque Dieu hésite à donner la vie.Mon histoire ? Oui, je crois que ça commence bien par là. Tout le monde a une histoire, y compris moi. Etais-je cencée en avoir une, en fin de compte ? Je ne pense pas, enfaite, pour tout vous dire, j'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je suis bel et bien ici, maintenant, avec vous. Je crois que tout le monde se pose des questions sur la vie, la mort, l'existence. On se demande souvent « comment », personnellement, je me demande surtout « pourquoi ». A la base, j'étais assez malchanceuse. Ma mère, de santé fragile, avait eu du mal à m'avoir, de plus, je présentais des signes de faiblesse évidents. Tout venait d'un organe si essentiel à vos yeux. Vous l'aurez comprit, c'est le coeur. Les medecins y avaient très vite repérés une anomalie. A cette époque, toujours cachée aux yeux du monde dans le ventre de ma mère, j'étais insouciante, et je ne comprendrais pas ce qui m'attendait. Les medecins, eux, savaient tout, ils pensaient que je ne survivrais même pas à l'acouchement, tout simplement parce que j'étais atteinte d'une malformation. Peut-être que j'avais plus de volonté qu'il ne le pensait. Est ce que la chance de vivre correspond à la volonté d'un être humain ? Ou est ce que j'avais préssentie que quelque chose m'attendait et que je ne pouvais pas abandonner au début de la partie ? Je n'en sais rien, je ne me souviens de rien. Après tout, c'est normal, j'étais si petite. Si fragile aussi. C'est peut-être bien pour ça que, lorsque je vins au monde, le medecin lança à ses collègues dans le bloc : « elle ne respire pas ! » . Peut-être ai-je souffert, je ne sais pas. Dans tous les cas, je suis là maintenant, donc quoi qu'il en soit, ils ont réussit à trouver un moyen de me ramener parmi eux. J'ai du en faire voir, des vertes et des pas mûres, à mes parents, à cet âge là. J'ai grandis. Mon évolution prouvait que j'étais en vie, et pourtant, j'avais une vie plutôt lourde à porter. La plupart du temps, j'étais à l'hôpital. Ce batiment blanc et angoissant était même devenu ma seconde maison. Je n'avais pas vraiment le choix, vous l'aurez bien comprit, mais je ne m'en plaignais pas. De toutes manières, à cette époque là, je n'avais pas aquis assez d'expérience pour comprendre que mon expérience était anormale. Les infirmières m'aimaient beaucoup. Et j'aimais beaucoup discuter, avec les hommes et les femmes, ceux qui se trouvaient dans d'autres chambres, qui vivaient ce que je vivais. Je jouais souvent avec le fils du cardiologue de l'hôpital, il venait souvent me voir dans ma chambre, on avait le même âge, et on s'entendait très bien. On pouvait passer des heures à parler dans ma chambre d'hôpital, et lui, il se fichait que mon coeur soit " détraqué " car il l'aimait bien, tout simplement parce qu'il m'appartenait. Mon meilleur ami ? Mon premier amour ? Je n'en sais trop rien, dans tous les cas, les choses étaient toutes simples à ce moment là. A des moments, je peux dire qu'on était de vrais polissons ! Faire des blagues de droite à gauche, s'amuser à faire perdre la tête des infirmières, se faufiller partout, courir dans les couloirs au sein de l'hôpital. Je courais, oui, je courais vite, contrairement à ce que me disait le medecin. Je ne comprenais pas encore, à ce moment là, que " pouvait " était différent de " devoir ". Le medecin ne me soupsonait pas incapable de courir, seulement, je ne le devais pas ... Pour ne pas fatiguer mon organe. D'ailleurs, c'est un ce des jours où je courrais dans l'hôpital que la douce voix de ma mère résonna à mes oreilles. Je tournais la tête, et apperçu une porte entre-ouverte. Curiosité oblige, je m'étais callé contre, pour entendre ce que mes parents pouvaient dire au medecin. Pourtant, ce n'était que ce dernier que j'entendais ... « Je suis vraiment désolé ... Mais nous ne pouvons rien faire. Il n'y a aucun traitement en capacité de guérir cette maladie, aucune recherche n'a aboutit sur un antidote. Nous avons tout essayé, mais tout ce que nous pouvons vous promettre à ce jour, c'est de diminuer les souffrances qui peuvent être endurées dans le futur ... » L'oreille collée contre la porte de la salle d'observation, j'entendais mon père prendre la parole : « Quêtes vous en train de nous faire comprendre ?! Qu'elle ne va jamais guérir ? Va t-elle rester dans ces conditions de faiblesse tout le long de sa vie ? » « Tout le long de sa vie, je ne pense pas ... A moins d'obtenir une greffe - et je préfère vous le dire de suite, les chances sont très minces pour trouver un donneur compatible, surtout en ce qui concerne votre fille qui appartient au groupe sanguin AB négatif, un groupe particulièrement rare - la durée de la vie de votre fille ... Est assez limité. » Un long silence se fit entendre dans la salle, tandis que je retenais mon souffle : « Qu'entendez vous par ... Limité ? » Nouveau silence. « ... D'un point de vu scientifique, je pense pouvoir vous assurer que, sans greffe, Phèdre n'atteindra pas ses vingt cinq ans ... » Silence, encore. Seulement, cette fois ci, ce n'était pas un silence d'incompréhension, c'était un silence de mort, un silence à vous glacer la moindre cellule de votre coeur qui oserait avoir l'audace de présenter le moindre signe de vie à cet instant. Les pleurs d'une femme - ma maman - se fit entendre. Mon père rassemblait son courage pour la consoler, mais on pouvait facilement entendre à sa voix qu'il n'en menait pas large. « Le coeur de votre fille est bien trop fragile ... C'est d'ailleurs un miracle qu'elle soit parmis nous, aujourd'hui. Ce n'est qu'une enfant, aucun organe, aucun muscle necessite un developpement, ainsi, le coeur maintient ses efforts, mais ne se dépasse pas. Ce sera vers l'âge adulte que les choses vont se compliquer, il ne tiendra tout simplement pas le coup suite à l'évolution ... Je suis vraiment désolé. » Il reprit après quelques temps de silence : « L'espoir d'un donneur est, cela dit, toujours présent, tout est possible ... Mais à présent, la seule chose à faire, c'est d'attendre. Si vous le voulez bien, il faut également faire passer de nombreux tests à votre fille : nous devons savoir la moindre information de son organisme afin d'avancer dans le processus et ne commettre aucune incompatibilité qui pourrait lui être fatale. A présent, l'essentiel est de preserver sa santé, coûte que coûte. » Oui, ce jour là, j'avais six ans. Je n'avais pas forcément réalisé à l'instant même tout ce que je venais d'entendre, mais ce qui était sûr, c'est que j'avais pu tout comprendre. Je m'étais détachée de la porte pour me retourner, comme anesthétisée, et tomba nez à nez avec mon ami, le fils du cardiologue, qui me regardait, de ses grands yeux de biche, avec des airs perdus de chien térorisé. Oui. Lui aussi, il avait entendu. Je le regardais, sans dire un mot, sans un sourire. On se contentait de se regarder mutuellement. A présent; le compte à rebours avait commencé. CHAPITRE II ♦ La vie, c'est pas le paradis.« Il y en a un, là, non ? » « Non, Phèdre, regarde bien, il y en a trois là, tu vois ? » J'étais à quatre pattes, dans un grand champ fleuri, au côté de mon grand ami. Celui qui ne me regardait pas comme une bête curieuse. Celui qui n'était pas étonnée que je sois malade. Celui qui ne me prenait pas pour une extraterestre. J'avais un peu plus de sept ans à ce moment là. J'étais à l'hôpital dans l'après-midi, je m'ennuyais beaucoup, lorsqu'il était venu me voir, comme très souvent. C'est alors qu'il m'avait fait découvir une légende : un trèfle à quatre feuilles porte bonheur à celui qui le trouve, et il réalise n'importe quel souhait. J'étais tout simplement facinée, j'aimais beaucoup tout ce qui touchait de près comme de loin à la magie ou aux légendes. Il avait alors décidé de me prendre par la main, s'était enfuie de l'hôpital avec moi - alors que je n'avais absolument pas le droit d'en sortir depuis des jours et des jours - et on avait courru, ensemble, pendant un petit temps, avant d'arriver au grand champ, en dehors de la ville. Il y avait des milliers et des milliers de trèfle. Je me souviens qu'on s'était agenouillé, qu'on avait mangé un bout de pain et qu'on avait cherché. Cherché, cherché, cherché, durant des heures. C'était une journée très spéciale, mais si agréable, j'avais la nette impression que j'étais une petite fugitive en fuite. C'était peut-être le cas, après tout, mais peu importe, ça me plaisait. En plus de cela, j'étais avec celui qui me comprenait sans me plaindre ou sans me regarder comme un monstre. Tout à coup, en cherchant, j'avais aperçu un petit trèfle, tout petit, tout fragile, différent des autres. Un peu comme moi. Il me ressemblait, et c'était ce qui m'avait tappé dans l'oeil. Je tappais doucement sur son épaule avant de dire : « Et celui-là ? » Il s'approcha de moi, se pencha en avant tout en analysant le brin que je venais de trouver. Il fit de grands yeux, le cueilla avec douceur avant de l'analyser. Je l'observais, c'était un spectacle parfait pour moi, et cette scène, qui se passait au coucher du soleil, me boulserva. Je le vis avoir les larmes aux yeux, sans comprendre. « Dieu du trèffle à quatre feuilles ! Je vous en supplie ! N'appellez pas Phèdre ! Laissez la avec nous ! S'il vous plait, faites qu'elle ne me quitte pas ! Je ne veux pas qu'elle parte ... Dieu du trèffle à quatre feuilles, écoute moi, je ne veux plus que Phèdre soit malade ... » C'est à ce moment là, précisémment, que j'ai compris une chose très importante, voir essentielle ... Si partais, cela ne me toucherais pas uniquement, je fairais du mal à ceux qui m'entourent, car il y avait des personnes qui tenaient à moi ici. Je compris à ce moment là la notion d'amour. Je ressentais un grand bonheur, et pourtant, un bonheur tragique basé sur une sorte de malédiction. Je devais me montrer forte et me battre pour vivre, pour ceux qui tenaient à moi, mais aussi, je devais les proteger de ce qui pouvait arriver, de ce qui allait arriver. Car, pour moi, la chose était simple. Je partirais plus tôt. Rien ne pouvait changer ça. « Lachez moi ! Maman ! Lachez moi, je vous dis ! S'il vous plait ! » Je me sentais victime, sans différence. Je me sentais mal tout simplement. Ils n'avaient pas le droit de me faire ça. J'avais presque dix ans, ils me forcaient à rester sur mon lit d'hôpital. Je devais sortir, j'étais resté dix jours, comme prévu. Pourquoi ne voulaient-ils pas me lâcher ? Je ne comprenais pas. Je me débattais, tandis qu'ils m'attachaient fermement sur le lit. J'avais peur, et je me sentais impuissante - sentiment que j'ai toujours detesté - et prise au piège alors que je n'avais rien fait. Je savais que je n'avais que trop peu de force, mais je me débattais quand même dans un élan de dernier espoir. Je vis alors l'ombre de ma mère derrière l'hôpital, l'espoir refit surface alors, je pensais que j'étais sortit d'affaire, et qu'ils allaient me lâcher, que tout ça n'était qu'une erreur : « Maman ! Maman ! Dis leurs de me lâcher ... Maman » Je pensais que tous mes problèmes allaient disparaitre au moment où elle a passé le pas de la porte. Seulement, mon instinct me lançait des signaux assez importants : il se passait quelque chose, quelque chose d'anormal ... Et je le remarqua très vite. Ma mère ne bougeait pas, n'était pas étonné, ne faisait rien pour me dégager, elle se contentait de me regarder en disant de temps en temps des "chut" qui avaient le don profond de m'agacer au plus haut point. J'avais tout simplement envie de pleurer, car je me trouvais dans une impuissance la plus totale ... Je ne comprenais pas pourquoi elle ne venait pas à mon secours. Les infirmiers me tenaient plus fermement et commencèrent à me lier les mains et les jambes sur mon lit d'hôpital tandis que je me débattais de toutes mes forces, en tout cas, celles qui me restaient. De nouveau envie de pleurer. Ma phobie m'habitait : je me sentais à l'étroit : j'étais clostrophobe. Je voyais ma mère restait debout, sans rien dire, sans rien faire, absolument sans réactions face à la terreur qui était en train de me posséder et de me torturer juste sous ses yeux. A un moment, elle tourna le dos pour sangloter quelques larmes dans les bras de mon père qui se trouvait derrière elle et que je n'avais même pas remarqué jusque là. Le regard impassible, il évitait au maximun que son regard rencontre le mien. Ils m'évitaient. Ils m'abandonnaient à mon sort, ils me laissaient là, et je ne savais pas pourquoi. Mes parents, après une conversation avec le medecin, ne tardèrent pas à quitter la salle. Ce jour là fut sans doutes le pire de ma vie. Des tests, voilà ce qui m'attendait. Des tas de tests, et pas n'importe lesquels. Des tests douloureux, des tests fatiguants. Des vingtaines de prise de sang, des piqures, des radios, des prélevements de moelle osseuse, scintigraphie, ... Je suis passé sous toutes les machines, sous toutes les aiguilles, sous tous les engins possibles. J'étais jeune, et pourtant, cette journée là, j'étais si fatiguée qu'il me semblait que j'étais en fin de vie. Lorsque j'ai pensé ça, j'ai remarqué que c'était plus ou moins vrai. Etait venu le soir, j'étais dans le lit d'hôpital, privé de toute force, lié à une perfusion. J'observais le mur à ma droite. J'étais bien trop pensive pour dormir. Une autre leçon de vie : je ne pouvais pas faire confiance aux autres, je devais rester méfiante, avec qui que ce soit. Je savais que tout cela était pour mon bien, malgré cela, la souffrance et la trahison que j'avais ressentit lorsque ma mère m'avait tourné le dos était inimaginable. Aucune escuse ne pouvait justifer ça, aucune escuse ne pouvait balayer la douleur que je ressentais. Ma confiance était cassé malgré moi, et je m'en voulais pour ça. CHAPITRE III ♦ La découverte d'une malédiction.« J'y vais, maman, je vais être en retard ! » j'attrapais, à la volée, la bandouillière de mon sac noire et m'élança dans l'entrée avant de claquer la porte derrière moi. Le temps était passé, il avait fait son oeuvre, et donc, par conséquent, j'avais grandis ... J'avais presque 15 ans à ce moment là. Des années étaient passés depuis cette fameuse journée de recherche et de tests. Je commençais à devenir une petite femme. J'avais apprit à vivre avec, tout simplement parce que les choses étaient comme ça, et que je devais profiter de la vie tant qu'elle toquait encore à ma porte. Je m'étonnais toute seule d'être heureuse de constater, le matin, lorsque je me réveillais pour aller au collège, que j'étais toujours vivante, et que je n'avais pas rendu l'âme durant mon profond sommeil. Je n'étais pas térorisée par la mort. C'était une fatalité, et je devais me faire à l'idée qu'elle avait le désir de m'enlever plus tôt que les autres. Je ne pouvais pas aller à l'encontre de ses envies. Je sais que la plupart des personnes me voient comme une petite fille fragile, mourante, adorable et naive. Rien ne me dérange dans le fait qu'ils puissent penser cela, je ne vois pas pourquoi je pourrais être blessée par rapport à ça. Peu importe de la manière dont ils me voient. J'aime aller à la rencontre des gens, mais je me débrouille pour ne faire qu'une petite rencontre, et partir vers d'autres lieux, je ne veux pas qu'on s'attache à moi. Vous allez vite comprendre pourquoi ... En effet, à ce moment là; j'étais toujours malade; je n'avais obtenu aucune grêffes, mes parents avaient perdu espoirs même si ils me le cachaient, ils n'avaient pas besoin, l'espoir est très surfait, et moi, je l'avais toujours. Pas l'espoir d'une greffe, l'espoir d'un monde paisible simplement, pour mon entourage en tout cas. J'étais très pensive, la plupart du temps, mais souriante aussi, ce qui étonnait pas mal de personnes. Oui, j'avais peur, il ne faut pas croire les apparences, seulement, je ne comprends pas pourquoi le mot mourrant est forcément destiné à tristesse ... Au contraire, je sais quand je vais mourir, autant que je tâche d'être heureuse d'ici là et de profiter de mon temps inteligemment avant que le jour funeste arrive. J'avais réussit à trouver un équilibre sain malgré ma maladie, et pourtant, une nouvelle malédiction vint le bousculer sans regrets et sans la moindre culpabilité. Tout a commencé ce fameux jour. J'avais seize ans, et j'étais chez mon meilleur ami de toujours. Comme d'habitude, je plaisantais beaucoup. Nous étions dans la cuisine, en train de rire et de faire des cupcakes. C'était vraiment le désordre. Il y avait de la farine partout sur la table, des ustensibles qui tronaient par ci par là, deux trois bols, des saladiers, des casserolles. C'était la bérézina. A cette époque, j'étais très étrange, très pensive, très solitaire. Parfois, certains me voyaient comme une folle. Je ne savais pas pourquoi, parait-il que j'avais des réactions bizarres, et un regard assez étrange et mystérieux. Parfois, j'étais tellement dans la lune que je n'entendais pas ce qu'on me disait quand on me parlait, et d'autres fois, je réagissais d'une manière qui n'était pas mon genre, et je ne remarquais rien. J'étais très atteinte par ma maladie, et je changeais sans m'en rendre compte, mes changements de personnalité, je prenais ça pour un caractere de lunatique, seulement, je ne l'ai jamais été. Ce jour là, je me disputais gentimment avec mon meilleur ami, il me poussait amicalement, m'envoyait de la farine, me taquinait, et je faisais de même. On cuisinait dans une très bonne humeur, tout allait bien. J'étais en train de couper les fraises, tandis qu'il me caressait amicalement les hanches par derrière. J'ai mit les fraises dans le saladier avant de me retourner pour attraper le sachet de sucre vanillée posé sur le comptoir. C'est alors que la lumière a clignoté, avant de plonger la pièce dans le noir. Enfin, on était pas en pleine nuit, par conséquent, je dirais que l'ambiance était devenue plus sombre. J'avais alors un mal de tête horrible, je me suis sentit partir, mais surtout dérailler. J'ai commencé à crier, à bouger, comme si j'entendais un bruit extremement strident parvenir à mes oreilles. Je ressentais une panique totale, mais je n'en connaissait pas la cause. Mon meilleur ami avait l'air surpris, puis térorisé. Il ne savait pas quoi faire, quand à moi, j'avais l'impression qu'une personne controlait mes faits et gestes, alors que moi, tout était incompris dans ma tête, les idées se mélangaient, je ne savais plus comment penser. J'ai sentit alors des bras m'entouraient. Ils étaient calme. J'entendais alors, dans le brouhaha imaginaire, des mots très doux, dit abec beaucoup de calme et de sécurité. Mon meilleur ami était en train d'essayer de me calmer, c'était ce que j'ai compris au bout d'un moment. Ses paroles, que je ne comprenaient pas, me calmer un peu, mais je continuais tout de même à m'agiter légèrement, j'avais cessé de crier. Un faux mouvement, et j'envoyais mon ami contre le comptoir ... Rien de méchant, mais le couteau qu'il tenait pour pas que je l'attrape et me fasse mal sûrement, venait de glisser sur son bras, laissant une blessure superficielle de quatre ou cinq centimètre, qui commençait à saigner. Je me laissais glisser contre le comptoir, en proie à une terreur totale, ne sachant pas calmer mes angoisses et ma folie. Mes genoux étaient repliés contre moi, mes mains tremblaient et me cachaient le visage, ce visage penchée et apeurée qui était lui-même un peu masquée par les longues mèches noires qui me tombaient dans les yeux. Je tremblais, je sanglotais. Petit à petit, ma folie cessa. A ce moment là, la lumière est venue à moi. Comme si j'avais fait le retour dans mon propre corps, que c'était moi qui le controlait à présent. Comme si la seconde personne qui m'avait possédé un peu plus tôt l'avait quitté. Je levais le regard, doucement, avec prudence, tandis que mes mains avaient cessé de trembler. Je vis alors du sang. Du sang bien rouge coulait le long du bras de mon meilleur ami qui me regardait avec compassion. Je ressentais de l'effroi, comme si j'avais fais quelque chose dont je ne me souvenais absolument pas, comme si j'avais été totalement ivre. A mes yeux, on pouvait forcément voir que j'étais paniqué ... Ressentait-il de la pitié ? En tout cas son regard fu gravé à jamais dans ma mémoire. Mais la sensation la plus importante à ce moment là c'était la peur. La peur que je ressentais vis à vis de moi ... Les autres avaient raison, j'étais un monstre. Je ne marchais pas normalement. Je n'étais pas humaine, j'étais un objet defectueux. Je me levais avec difficulté, panniquée, et regardais mon meilleur ami. Il comprit ce que j'allais faire au moment où je fis des pas en arrières, lentement : « Non, Phèdre ... Attends ... » Je ne l'écoutais pas. J'étais devenu undanger pour lui, pour moi, pour le monde, j'étais une malédiction ambulante, tout simplement. Et je venais de m'en rendre compte. Je fis demi-tour et me mit à courir. J'ouvrais la porte de l'entrée et me dêpecha de sortir de cette maison, c'est à ce moment là que j'entendais le crit déchirant de mon meilleur ami qui voulait me rattraper : « PHEDRE ! » Non, je ne devais pas y retourner. Je voulais, mais ne pouvais pas. J'étais un danger, j'étais dans le trouble, ce qui était certain, c'était que je devais m'éloigner des personnes que j'aimais, à défaut de pouvoir m'éloigner de moi-même. Il pleuvait des cordes, je ne l'avais même pas remarqué. Il était vingt deux heures, je courais le plus vite possible. Jamais je n'avais couru, tous les sports et efforts physiques étaient interdis à mon coeur, car je pouvais en mourir, ou, au meilleur des cas, accélerer le processus. Je ne courais pas vraiment, je marchais vite, allons dire, je prenais des petites rues; Au bout de 10 minutes, je tombais au sol, épuisé, fatiguée, en larmes. Je suis restée sur cette route une bonne quinzaine de minutes. C'était ça, enfaite, la vie. Pleurer, seule, sous la pluie, dans la nuit, dans la tempête, après avoir ouvert les yeux sur ce que vous etiez et sur ce qu'était le monde. Un évènement très marquant de ma vie. A cette époque là, j'avais un petit ami. Très adorable, séduit par mon caractère fragile et mon caractère, que j'aimais énormément. Il était plus grand et plus fort que moi, en caractère comme en taille, il était extrêmement beau et doux. Il était, en revanche, jaloux et pas vraiment patient. Après l'épisode de la cuisine, j'ai mit du temps à me remettre, et découvrit par la suite que j'étais victime de pure folie. Quelque chose qui me rendait encore plus malade que je ne l'étais déjà. C'était à mes seize ans et demie que je découvrais que j'étais malade mentale, en plus d'être malade physiquement. Et je ne fus pas la seule à le comprendre, cette année ... Un soir de fête, j'avais la tête ailleurs, et pour une fois, je n'étais pas d'humeur à m'amuser. J'étais sortit, m'accouder sur le pont par dessus la rivière d'à côté, et je reflechissais. J'avais très froid, j'étais peu vétû et il gelait. Pourtant, nous n'étions pas en hiver à ce moment là, mais en automne. Tout à coup, je sentais un frolement délicieux, m'apportant de la chaleur. Je regardais mon corps qui était recouvert par un manteau d'homme, je levais alors le regard vers ma gauche, sentant une présence. Peter, mon petit ami, me souriait tout en me disant chaleureusement : « Fais attention à toi, tu vas attraper froid » On s'échangea quelques mots, notamment sur le fait qui m'avait poussé à sortir de la fête pour m'isoler, ce qui n'était pas toujours mon genre, malgré mon caractère de fille pensive. Et puis, à un moment, uen brise légère se leva, caressa mes cheveux, et m'apporta un sentiment d'effroi. Je ne voyais que la nuit, la nuit, le noir, et un profond sentiment de mal-être. Je ne savais pas pourquoi, je ne savais pas comment, mais ça reprenait. Je commençais à pleurer, en me pliant à deux, serrant très fort ma tête entre mes mains tellement elle me faisait mal, j'en pleurais comme si l'être le plus cher à mes yeux venaient de mourir à côté de moi, comme si la misère du monde entier pesait sur mes épaules, je pleurait à en crier, à en hurler même. Je m'étais agenouillé, et lorsque mon petit ami, effrayé, posé une main sur moi, je le repoussais, levant les yeux vers lui. Des yeux empli d'une détresse profonde, prouvant bien que j'étais une fille à problèmes. Il me lâcha, effrayé, ne sachant pas quoi faire, impuissant, c'est peut-être pour ça qu'il eut un mouvement de rejet envers moi en me disant : « T'es vraiment folle ... C'est quoi, qui cloche, chez toi ?! » . Il s'était enfuie en courant, sans se retourner. Je m'étais repliée sur moi-même, et je me calmais. Une tristesse profonde, sans limites et inoubliable a trouvé un toit dans mon coeur. Au bout du moment, alors que j'étais redevenu moi-même, et que je pleurais pour une bonne raison, je disais doucement : « Moi aussi, tu sais, je me le demande ... Moi aussi ... » CHAPITRE IV ♦ Un ange tombé du ciel a t-il seulement le droit de vivre ?
dix huit ans. J'étais devenue une petite femme comme disaient certains. A cet âge là, on veut tester ses limites, et malgfé mes problèmes, j'ai testé les miennes. Pour différentes raisons, les miennes étaient beaucoup plus profondes que les autres adolescents, à mon avis, car ce n'était pas par rapport à mon adolescence, c'était par rapport à ma condition, par rapport à ma vie, tout simplement. J'avais changé en un an. Néanmoins, je ne contrôlais pas mes crises de folies, qui m'avait changé. Je n'approchais plus vraiment les gens, à mon avis, ils pouvaient me considérer comme un simple fardeau. Un fardeau trop lourd. Une fille fragile. Un coeur fragile. Un esprit fragile. trop de choses qui s'accumulaient pour une seule et simple personne, j'avais apprit de la vie, peut-être trop. Dans tous les cas, j'ai dépassé mes limites, ce jour là, au lycée. J'étais près du terrain de sport, comme beaucoup d'autres, car c'était la pause. On était au lycée. J'étais assise sur le dossier d'un banc, les cheveux attachés, seule, en train d'écrire. J'étais tranquille. J'avais apprit au fil des ans à m'éloigner gentimment des autres, pour ne pas être blesséee, ou pour ne pas blesser les autres. Je me tenais à l'écart, mystérieuse comme disaient certains. J'étais tout de même très observatrice. Et d'ailleurs, je venais de remarquer une scène qui ne me plaisait guère. Alicia, une femme très gentille, soeur d'un garçon avec qui je m'entendais très bien autrefois, avec qui j'étais sortie d'ailleurs, une fille sans histoires, étaient la cible d'un groupe de filles populaires, sadiques et pompomgirls du lycée, je ne pouvais les supporter. Elles écrasaient son repas, se moquait d'elle. J'avais un grand sens de la justice, et même si je m'étais promis de rester à l'écart de la population, je ne pouvais rester là sans agir. Je me levais d'un seul coup. Si vite, que tout le monde posa les yeux sur moi. Je fixais avec intensité une grande blonde, à cinq mètres de moi, la petite "chef" de la bande. Je m'exprima alors calmement mais avec sérieux « Lâche là. » Grand silence. Tout le monde était étonné que quelqu'un puisse se mesurer à la plus populaire du lycée. Et surtout si c'était moi, la petite mystérieuse et solitaire. Tout le monde me dévisageait, et, surtout, la grande blonde qui m'avait dans sa ligne de mire. J'allais sans doutes passer un sale quart d'heure. Mais je savais ce que je faisais. Elle s'approcha dangereusement de moi, posant sur moi un regard méchant. Suivie de près par son groupe, elle s'arrêa à un mètre, me dévisagea avec un sourire moqueur, voir cruel : « Tiens donc. La petite sans personnalité sort enfin de sa torpeur. Tu crois peut-être impressioner la galerie avec ça ? Laisse tomber, tu es vraiment trop minable. Et en plus de ça, tu as un physique insuportable. Ce n'est pas possible d'être aussi moche » Elle se mit à rire comme une hiène avec ses compères, tandis que je restais impassible, pas du tout touchée par ses paroles. « Avant de se confronter à une personne, essayes de juger si ça vaut le coup, et si tu peux la dépasser ne serait ce que dans une seule chose » Je répondis avec un sourire : « Il faut se méfier de l'eau qui dort » puis elle ajouta « Je te met au défis » Tout le monde dévisagea la petite brune que j'étais, un élan de surprise parmis les étudiants. Mais le pire fut lorsque je repris la parole : « Une course. » Des murmures parvenaient de partout, tandis que les étudiants se demandaient si c'était une blague. Tout le monde savait que j'étais très malade - sans savoir la maladie exacte. Je ne pouvais jamais faire éducation physique, je n'avais jamais fait de sport devant eux, on ne me voyait jamais faire de la natation, ou courir. Ma santé ne me le permettait pas. La blonde était surprise, mais tenta de le cacher avec un grand sourire : « Très bien. J'espère que tu ne mourras pas aux premiers centimètres ... ça serait tellement dommage » Soupson d'ironie. Je n'en tenais pas rigueur : « Un 100 mètres, un chronomètre, des témoins. » et j'ajouta avec un sourire : « Et crois moi, je te battrais » 10 minutes plus tard, le lycée entourait la piste de course. Deux étudiants avaient tracés des limites à la craie blanche. La blondasse qui se trouvait près de moi parlait avec ses copines, toute contente de prouver sa force face à une faible fille qui avait osé la défier. Moi, j'étais par terre, je m'étirais dans le plus grand calme, très sereine. Je voulais courir, ça avait un sens particuliers pour moi. D'anciens amis à moi sont venus me voir, ils ont tout tenté pour me dissuader de courir, mais c'était une décision que j'avais prise. Je savais les risques. Me les numérer ne faisait que me les rappeller, c'est tout. Le signal, je me levais, et jettais un regard à mon adversaire. Je posais mes mains au sol au second signal. « PHEDRE ! Ne fais pas ça ! » Quel garçon avait parlé ? je ne sais pas. Non, ne me dissuadez pas, il est trop tard, je veux le faire. Coup d'envoi, ça commençait. Là, tout était claire tandis que je courais. Oui, je courais, si vite ! Je me sentais revivre. Des images, des souvenirs, des évidences venaient à moi. Les choses n'avaient jamais été aussi claires ces quelques secondes que dans mes dix huit années d'existence. Je courais encore plus vite. Je volais. C'était si bon, de courir. L'idée que je pouvais mourir à cause de ça, ne me faisait rien. J'accelerais. Je n'avais pas fait attention à la jeune blonde à côté de moi. Je continuais de courir, vite. J'avais dépassé la ligne. Avant elle. Quelques secondes nous avaient séparés, mais c'était moi qui avait gagné. Beaucoup d'applaudissements. Mais je n'entendais que des brouhahas. Ma tête tournait. Ma vue diminuait. Bien, j'avais dépassé les limites, un peu trop, mon corps me le disait, j'allais mourir, peut-être. Je me retournais, prit une grande inspiration et dit d'une voix très faible avec un léger sourire serein : « Je vis ... » Avant de m'évanouir. Je me sentais mal, très faible. On m'a amené à l'hôpital en urgence. Je ne peux pas vraiment raconté, mais j'ai frôlé la mort. J'étais dans le coma tout simplement. Il y a une théorie qui dit que les patients qu se trouvent dans le coma ressentent et entendent tout ce qui se passe autour d'eux. Et bien, c'est vrai. J'entendais absolument tout. Je suis resté dans le coma trois jours, donc j'ai eu le temps de comprendre. C'était assez térorisant. A un moment, mes parents étaient présents, ils pleuraient, et ma mère se demandait pourquoi j'avais fait ça. J'avais envie de leur prendre la main, de leur dire que jen'avais plus la force, qu'ils ne devaient plus être attaché à moi, qu'ils n'auraient pas du. Loin de moi l'idée de me suicider, ça n'avait rien à voir. Seulement, j'avais préféré l'idée de courir à ce moment là, me libérer, à la vie. Et je me comprenais à présent. J'avais envie de me réveiller pour leur dire : « C'est fini, je m'en vais, je voulais savoir la vie, et maintenant je sais. Je suis si fatiguée ... Je ne veux plus rien savoir. Si c'est ça, la vie des hommes, alors j'aurais préféré rester là-bas. Je veux y retourner, vous soulager d'un poid. C'est trop difficile pour moi ... Je n'ai jamais été destiné à ça, Dieu a hésité à me donner la vie, et maintenant, je comprends mieux pourquoi. Je ne suis pas comme vous, je ne suis pas comme eux, laissez moi partir. Je suis désolé, mais je ne suis pas assez forte pour ça. Pardonnez moi ... » C'était lâche, c'était faible. C'était tout moi ... Seulement, une autre personne était venue. Et même les yeux fermés, je l'avais reconnus. Mon meilleur ami. Croyez moi ou non, ça avait été une vraie douleur ne l'entendre me dire, en pleurant, qu'il ne fallait pas que je le laisse, qu'il l'aimait, qu'il m'attendait. Il me chanta alors avec une voix sanglotante : « Que lui avez-vous fait, pour qu'elle s'en aille ? Que lui avez-vous fait, quelle bataille ? Avez vous gagné, à la mettre à terre, à la blesser, à me l'enlever ? Que lui avez-vous fait, pour qu'elle me laisse, le poid de vos regrets, de ma tristesse ... » Je ne pouvais pas le laisser, pas lui. Je n'avais pas le droit d'abandonner la vie. Une véritable révélation ... Je me suis révéillée alors que mon meilleur ami me tenait la main. On s'est serré dans les bras, il a beaucoup pleuré, et si je n'étais pas trop endormie, je l'aurais sans doutes fait, moi aussi. Je l'ai regardé en disant : « A présent, je vais vivre, je te le promets » C'était une belle journée, seulement, tout a des conséquences ... A cause de ma course, j'étais beaucoup plus fatiguée, la maladie avait prit le dessus suite à la fatigue de mon coeur. Il me fallait une greffe, absolument. Seulement, ce n'était pas gagné, alors en entendant que l'espoir toque à notre porte après tant d'attente, ils ont décidé de m'envoyer à New York. Le centre de cardiologie était le meilleur du monde, dans cette ville. Pour faire plaisir à mes proches, j'ai accepté, mais je sais bien que rien ne sert de se démener, ou de perdre de l'energie là-dedans : mon temps est compté, rien ne changera ça. C'est pour ça que je suis ici. Parmis vous. Et croyez moi, je vous envie, d'être en vie.
Tiraillée par sa folie, maltraité par son corps en mauvaise santé, Phèdre est en constance fuite : elle est harcelée de toute part, et si elle arrive à survivre à une attaque, elle sucombera à l'autre, elle n'a aucune issue, et elle le sait, elle le garde pour elle. Elle a l'air bien naive comme ça. Seulement, c'est bien elle qui protège tout le monde, et c'est la seule à voir la réalité en face et a être lucide dans l'histoire. Elle a une bonne marge d'avance. Peut-être qu'elle n'en ai qu'au début, mais dans tous les cas, la fin est toute proche, elle en est conciente, et ne base sa malchance que sur la fatalité sans se plaindre. La seule condition est d'attendre, menotes autour des poignets, que l'ange Gabriel vienne la recouvrir de ses ailes pour l'emporter avec elle, dans un lieu où l'ange déchue nommée Phèdre sur cette planète, aura sa place ...
Dernière édition par N. Phèdre Warrens le Lun 28 Jan - 17:57, édité 6 fois |
| | | Invité home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Lun 28 Jan - 17:11 | |
| Petit mot aux admins. Petit échange avec Satine, puis Meg par mp concernant le changement de compte, tout est en règle. |
| | | Invité home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Lun 28 Jan - 17:52 | |
| Punaise.. Qu'est-ce que t'es bonne. Bienvenue. |
| | | J. Amélie Andersson home sweet home. welcome to bluebell!▲ CÉLÉBRITÉ : rachel bilson, encore et toujours ♥ ▲ MESSAGES : 67 ▲ CRÉDIT : tearsfight (avatar) love.disaster aka morgane de mon coeur (signature) tumblr (gif)
| Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Lun 28 Jan - 18:30 | |
| Bienvenuue |
| | | Byron R. Andersson home sweet home. welcome to bluebell!▲ CÉLÉBRITÉ : Matt Bomer ▲ MESSAGES : 69 ▲ CRÉDIT : Voir avatar
| Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Mar 29 Jan - 5:38 | |
| ça faisait une éternité que j'avais plus vu Hannah Beth en vava !! Bienvenue Impatient de voir ce que tu vas faire du perso |
| | | R. Blake Roberts home sweet home. welcome to bluebell!▲ CÉLÉBRITÉ : Harry Styles, aka Ultimate Choucroute ♥ ▲ MESSAGES : 769 ▲ CRÉDIT : free fallin' ♥ || tumblr
| Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Mar 29 Jan - 12:24 | |
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| | | Invité home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Mar 29 Jan - 13:59 | |
| Alors rebienvenue! et courage pour cette fichounette |
| | | Invité home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Mar 29 Jan - 19:15 | |
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| | | W. Jake Grayson home sweet home. welcome to bluebell!▲ CÉLÉBRITÉ : Wilson Bethel ▲ MESSAGES : 234 ▲ CRÉDIT : MISH.MISH (avatar)
| Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Mar 29 Jan - 20:05 | |
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| | | E. Satine Williams home sweet home. welcome to bluebell!▲ CÉLÉBRITÉ : dianna agron. ▲ MESSAGES : 396 ▲ CRÉDIT : (c) avatar ; lonely hell - signature ; tumblr.
| Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. Jeu 7 Fév - 16:23 | |
| - Le Maire a écrit:
• Vous avez cinq jours pour terminer votre fiche avant qu'elle soit en danger. Mais vous pouvez toujours demander une prolongation si vous vous sentez incapable de respecter le délai.
Malheureusement, cela fait déjà dix jours, je déplace donc ta fiche |
| | | Contenu sponsorisé home sweet home. welcome to bluebell! | Sujet: Re: PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. | |
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| | | | PHEDRE ▲ la souffrance est salutaire. La folie, aussi. | |
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