“CHAPTER ONE”
« C'est bon Simba, tu peux venir. » mon père venait d'entrer dans ma chambre aux couleurs pâles, je me levais pendant qu'il me tendait la main, d'un pas hésitant, je finis par m'approcher de lui et lui saisir la main qu'il me tendait. Mon père allait m'emmener voir ma mère, qui était dans la chambre d'à côté, ma mère était gravement malade, elle était atteinte du cancer de l'estomac, et tout ça, c'est dû à l'alcool. Je me refuserais à dire que ma mère était une alcoolique, même si, certes elle l'était. Mais me le dire, ou le dire tout haut, me fait mal, je ne veux pas me dire que j'ai vécu avec une mère alcoolique. Certains pourraient penser qu'il y a des répercutions, certains diraient que, comme ma mère était alcoolique, moi aussi je le serais. Alors que justement, je me refuse à toucher à toutes ces genres de cochonneries qui pourraient me détruire, me tuer. Donc si les gens me demandent si ma mère était alcoolique, je leur dis que non, je leur dis qu'elle aimait juste s'amuser, prendre du bon temps, en quoi est-ce que ça peut faire du mal ? A personne; m'enfin bon. Mon père m'emmena donc à la chambre où ma mère se trouvait, la chambre qui se trouvait à un couloir plus loin de la même. La nuit, souvent, quand il n'y a vraiment aucun bruit, il m'arrive d'entendre les "bip bip" de la machine qui sert à évaluer son rythme cardiaque. Et j'ai beau tout faire pour ne pas l'entendre, se rythme reste, il trotte dans ma tête et je ne peux m'en détacher, je vous laisse deviner à quel point c'est horrible, d'entendre le rythme cardiaque de votre mère qui ne cesse de se mourir, essayait de vivre avec ça. Une fois devant cette porte, mon père lâcha ma main et s'éloigna de moi, j'entrais alors timidement, dans cette chambre où je pouvais sentir la mort et la maladie. Je refermais doucement la porte derrière moi et tournais la tête vers cette femme, cette femme qui a toujours été là dans ma vie, et qui maintenant est allongée sur ce lit d'hôpital, cette femme, qui est ma mère. Je partis donc m'asseoir sur le fauteuil qui longeait le bord du lit. Je la regardais, elle avait les yeux entre-ouverts, mais j'arrivais à apercevoir ses pupilles qui étaient levées vers moi. Je pris sa main et la serra. Ma mère n'a jamais vraiment été présente dans ma vie, étant plus souvent en soirée qu'au bord de mon lit à me raconter des histoires, mais d'un côté je ne lui en veux pas, je ne peux pas lui en vouloir, après tout, c'est ma mère, peut-être qu'elle a fait du mieux qu'elle pouvait, enfin, c'est ce que je me dis. Ses yeux venaient de se fermer, tandis que mon regard ne se détachait pas du tiens, sa main commençait à ne plus tenir la mienne, elle se détendait, ayant peur que ce soit la dernière fois que je la vois, j'en ai profité pour dire les quatre mots que je ne lui ai jamais dit dans ma vie « Je t'aime maman » et effectivement, c'était la dernière fois.

“CHAPTER TWO”
« On est vraiment obligé de partir papa ? » je levais les yeux vers mon père, qui était en train de faire ses valises en attendant l'appel du déménageur. Ayant trop de peur d'avoir de souvenirs de ma mère, ici, à Dublin. Ce que je comprends, car moi aussi, moi aussi j'ai des souvenirs de ma mère dans cette maison, dans cette grande maison qui est sans une présence féminine.« Oui ma chérie, va voir ta soeur et vérifie qu'elle a bien finie de faire ses valises. » - « Oui, tout de suite. » je me levais et descendais donc du grand lit de mon père, je traversais le couloir où, au mur, était accroché des photos de famille, des photos de mon père petit, de ma mère petite, de ma soeur & moi petite, les voir me fit sourire pendant une seconde, une seconde où j'ai pu oublier que ma mère n'est plus avec nous en ce moment. J'arrivais alors devant la porte de ma soeur, je toquais deux fois avant d'ouvrir la porte délicatement. Je voyais ma soeur qui était en train d'essuyer ses larmes rapidement pensant que je n'avais rien vu, j'entrais alors .« On t'a jamais apprit à attendre une réponse avant d'entrer ? » Je baissais la tête, elle a raison, elle a le droit à son intimité, mais je ne veux pas qu'elle se cache, qu'elle fasse comme si tout allait bien, comme si elle n'était pas malheureuse. « Je sais que tu ne m'aurais pas ouvert. » j'avançais vers elle, et m'assis sur son lit. Elle était assise en tailleur et tournait sa tête, en faisant en sorte que je ne vois pas ses larmes. « Tu sais, tu as le droit de pleurer, d'être malheureuse, moi aussi je l'ai été. » Je posais ma main sur son épaule et la prit dans les bras. D'un côté, je ne voulais pas partir pour Seattle, certes, j'avais des souvenirs qui pouvaient me faire souffrir dans cette grande maison vide, mais d'un côté, je ne suis pas prête à passer le cap. Nous entendions les pas de mon père résonnant dans le couloir, ma soeur sécha vite ses larmes et je la lâchais. Mon père entra dans la chambre « Vous êtes prêtes les filles ? » je la regardais et répondis « Oui c'est bon, on peut y aller. » je me levais alors et alla dans ma chambre, je regardais ma chambre une dernière fois en prenant mon sac qui se trouvait sur le lit. Nous voilà donc partis pour Seattle.

“CHAPTER THREE”
« Oh t'as trop l'swag de la mort là ! » je regardais mon meilleur ami qui se tenait là, devant moi et disons qu'il faisait le con comme d'habitude. Quand je suis arrivée à Bluebell, je ne pensais pas que j'arriverais à m'intégrer dans cette nouvelle ville, et disons qu'avec mon accent irlandais, au début, on avait du mal à me comprendre m'enfin bon. Quand je suis arrivée, j'avais peur de passer pour la petite nouvelle déprimée, m'enfin en même temps, je ne me voyais pas péter la forme et crier partout enfin bon, vous me comprenez. J'ai donc été vraiment agréablement surprise, d'arriver dans ce lycée et de me faire accepter, de me faire des amis du premier coup. Disons que, quand j'étais encore à Dublin, j'étais plutôt du genre la petit coincée intello, et j'avais peur que ce statut me revienne dans ce nouveau lycée, j'avais peur de me faire détester, de ne pas avoir d'amis d'être de nouveau seule, or, quand je suis arrivée ici, mon caractère a totalement changé, de timide, je suis devenue extraverti et grande gueule - de renfermée je suis devenue grande fêtarde etc ... Et quand je me vois maintenant, j'ai du mal à croire ce que j'ai pu être, une coincée qui ne pensais qu'à avoir de bonnes notes, et si je ne pensais qu'à ça, c'était juste pour rendre honneur à ma mère, j'ai voulu lui faire plaisir avant qu'elle meurt sachant pertinemment qu'elle allait mourir, et quand elle est décédée, ça peut paraître horrible ce que je vais dire mais j'ai eu une sorte de libération. J'ai complètement changé de caractère. Et disons qu'avant, j'avais du mal à m'intégrer, j'étais la fille au prénom du lion dans le célèbre dessin-animé, le Roi Lion. Mes parents ont du avoir une panne d'inspiration ou je sais pas quoi mais bon ... Je vais rien dire. Donc en fait, être à Bluebell m'a tellement changée, m'a fait évoluer et devenir meilleure. Donc je suis terriblement heureuse d'être ici !