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 Tu me plaques comme une affiche au mur

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Tennessee B. Davenport

Tennessee B. Davenport
home sweet home. welcome to bluebell!

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MessageSujet: Tu me plaques comme une affiche au mur   Tu me plaques comme une affiche au mur EmptyLun 4 Fév - 7:18

Orabelle & Tennessee



« J'étais à deux doigts de finir fou de toi. »


Après autant de mois passé là, Tennessee ne sait toujours pas ce qu’il est venu faire à Bluebell, ni vraiment comment il y a atterrit. Lui qui vient de Boston, une grande ville dont il n’a connu tout au long de sa vie que le béton et les pavés grisâtres, est venu se perdre dans un bled paumé d’Alabama, et surtout y reste, allez comprendre… Evidemment, il n’avait absolument pas planifié qu’il n’en partirait pas de sitôt. Ce qu’il n’avait pas du tout programmé non plus, c’est sa rencontre avec la sublime Orabelle. Cette fille-là, elle est totale barge, assez pour l’avoir accueilli chez elle sans même le connaître, assez cinglée aussi pour le garder et le supporter lui et sa violence jour après jour. Cette fille-là, c’est un pur canon, elle dit rien, enfin si elle lui résiste à sa manière, et comme lui elle est détruite. Cette fille-là, c’est la première et surtout la seule à savoir le comprendre et ce, sans le juger. Cette fille-là est faite pour lui, alors Tess reste, alors Tess s’incruste. Comment avoir envie de partir quand on a trouvé une personne comme Orabelle ?

Pourtant, il avait tendance à la provoquer de plus en plus ces derniers temps, faisant tout pour la faire sortir de ses gonds, cherchant à la pousser à en avoir marre de lui. Tennessee est un lâche, il ne partira jamais de lui-même, il est accro à elle et c’est bien cela le problème. Le jeune homme se rend doucement compte qu’il commence à ressentir de véritables sentiments pour Orabelle et il ne veut pas s’attacher, il ne veut pas lui faire du mal, même si en réalité il lui en fait déjà, mais il ne veut pas reproduire le schéma familial qu’il a toujours connu. Alors il la tente, il la pousse à le jeter dehors, même s’il se rend bien compte qu’elle ne le fera pas. Cela fais des mois qu’il est là et qu’elle ne l’a toujours pas mis à la porte, lui le petit con qui en branle pas une, lui le petit junkie qui n’est pas capable de garder un emploi plus de deux semaines d’affilées, lui le petit vaurien qui la entrainé elle dans la violence de son quotidien. Si elle ne l’a pas dégagé jusque-là, il a de forte probabilités pour qu’elle ne le fasse jamais, alors au fond il en profite bien.

Cette nuit encore, il est rentré tard ou tôt, c’est selon le point de vue… Cette fois encore, il s’est avachi de biais dans l’un des fauteuils du salon, tirant frénétiquement sur le joint qu’il tenait entre ses fines lèvres de garçon à peine sortit de l’adolescence, ressassant son passé et se posant éternellement les même questions, comme par exemple, il aurait aimé savoir s’il avait été une fille, est-ce que sa vie aurait été différente, est-ce que son père l’aurait vraiment aimé ou aurait-il simplement subit la même chose, voir en pire ? Questions qui resteront sans doute à jamais sans réponses. Perdu dans ses pensées, tant et si bien qu’il n’a même pas capté immédiatement que la splendide femme qui l’héberge était éveillée. « Tiens tu es réveillée ! Ce n’est pas moi j’espère ? » La question était pure provocation comme en pouvait attester le sourire narquois que Tennessee arborait sur son visage émacié, car il savait pertinemment que c’était lui le responsable. Il est vrai que Tess n’avait pas été des plus discrets en rentrant. Un peu trop ivre, comme cela lui arrivait très régulièrement, il avait eu un mal fou à mettre la clef dans la serrure et à ouvrir la porte qui lui échappa des mains et était venu se fracasser bruyamment contre le mur. Le garçon n’avait pas été beaucoup plus délicat en laissant la porte d’entrée de l’appartement claquer en se refermant.

« Dis-le que je t’exaspère, dis-le que je suis un parasite ! Pourquoi tu me fou pas dehors comme les autres ? » Tess, toujours enfoncé dans le sofa, regardait d’un air pitoyable la jeune femme, tout en lui soufflant la fumée de son joint dans sa direction. Il n’attendait pas réellement de réponse vocale de la part d’Orabelle, car ses questions n’en étaient pas vraiment, c’était plutôt une façon détourné de dire ce que lui pensé de lui-même, et comme elle pouvait le constater, le jeune homme avait une bien piètre opinion de sa propre personne. Du coup, il ne s’attendait pas à des mots, pas vraiment, bien qu’il adorait entendre résonner la voix de sa douce colocataire jusqu’à ses oreilles. Non, lui il s’attendait plutôt à des actes, des actes violents, à vrai dire il les attendait, les voulait et en redemandait. La violence, il n’avait connu que ça, c’était son principal moyen de communication.

©CeL
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