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 Tu m'a(b)îmes et j'en (c)rève

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Maïwenn Times-Grayson

Maïwenn Times-Grayson
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MessageSujet: Tu m'a(b)îmes et j'en (c)rève   Tu m'a(b)îmes et j'en (c)rève EmptyLun 4 Fév - 7:58

Aidan & Maïwenn


« La résistance amoureuse consiste à reculer pour mieux sursauter. »


La vie de famille c’est jamais vraiment simple, et ce, même si c’est au sein d’une famille unie et soudée. Mais alors quand en plus, il s’agit de famille recomposée, cela se complique fortement, d’autant plus lorsque cela se produit sur le tard, et que l’on a toujours pas digéré et vraiment accepté que ses parents se soient séparés. L’arrivée d’un nouveau conjoint à l’un ou l’autre de ses parents sonne le côté officiel du divorce, sans plus aucune possibilité de retour en arrière. Et pourtant Maïwenn l’avait espéré fortement, elle y avait crut, avait gardé l’espoir d’arriver à rabibocher ses parents, mais en vain. Puis un jour, le drame, son père avait décidé d’en épouser une autre. Mais ce n’était rien en comparaison du choc qui l’attendait encore après.

Bien sûr que la jeune femme voulait le bonheur de son paternel, mais il n’en restait pas moins frustrant qu’à presque vingt ans, elle allait devoir s’habituer à voir une autre femme que sa mère vivre sous leur toit, et surtout cohabiter avec un autre jeune homme qu’elle était supposée du coup considéré comme son frère. L’idée ne l’enchantait guère déjà en premier lieu, mais elle était prête à faire l’effort, pour son père et le bien du reste de la famille. Maïwenn est très portée sur la famille, c’est un point, un repère essentiel dans sa vie, ce qui explique en un sens le fait qu’elle eut autant de mal à accepter la séparation de ses parents après l’accident de son grand frère Aymeric. Si elle était prête à faire l’effort au départ, toutes ses bonnes résolutions s’envolèrent lorsqu’elle fut présentée au fils de sa future belle-mère. Quand elle le vit, Maïwenn resta pétrifiée, elle ne savait plus trop si son cœur faisait de grands bonds dans sa poitrine comme s’il cherchait à s’en enfuir, où s’il s’était arrêté, refusant de montrer ses sentiments pour la personne qui se tenait face à elle. Car oui, la demoiselle le connaissait déjà bel et bien, et cela ne datait pas de la veille.

Aidan et elle se connaissait depuis l’enfance, et déjà à cette époque, il ne s’était jamais montré tendre avec elle, se moquant d’elle, de son sérieux, du fait d’être une élève studieuse et douée. Petite fille qu’elle était à ce moment-là, était bien sûre attristé et blessée par ce qu’on disait d’elle, par le comportement du garçon, et en même temps elle était fascinée par son aisance, sa présence et son charisme. En grandissant, rien ne changea vraiment entre eux, à une petite différence près, c’est que la fascination qu’il exerçait sur elle, se transformaient en sentiments dont elle ne prenait pas encore conscience, enfin pas jusqu’à l’âge dix-sept ans où lors d’une soirée un peu trop arrosée, surtout pour elle qui n’avait pas du tout l’habitude de consommer de l’alcool, ils passèrent la nuit ensemble. A ce moment-là, tous deux étaient bien loin de se douter qu’ils allaient finir par être frère et sœur, certes pas de sang, mais quand même. Si l’histoire ce serait arrêtée là, les choses seraient, bien qu’un peu étrange parfois, certainement bien plus simple. Mais ils ne s’étaient pas contentaient d’une seule nuit, ils avaient fini par être un couple, seulement Maïwenn qui est une femme de caractère en eu marre de se faire prendre pour une conne et a fini, malgré l’amour qu’elle lui portait, par le larguer. Il n’était donc pas très étonnant qu’elle reçut un sacré choc émotionnel quand elle le vit et comprit qu’il était le fils de sa belle-mère. Ça lui faisait mal, car malgré les années, elle l’aimait toujours.

Trois ans maintenant qu’elle partageait presque quotidiennement la vie de famille avec Aidan, la tension entre eux était plus que palpable, même s’ils tentaient l’un et l’autre de cacher leur passé commun à leur parents, pour eux, ils ne s’entendaient pas, c’était tout et ils cherchaient régulièrement à faire en sorte que tout se passe pour le mieux, mais en réalité leur relation était bien plus complexe que deux enfants n’appréciant pas l’enfant du conjoint de son parent. L’ambiance était ainsi très souvent explosive, et un rien les faisait partir en dispute. Trois ans et ils n’avaient toujours pas mis les choses à plats entre eux, ce qui ne faisait que mettre de l’huile sur le feu constamment.

Ce matin, comme bien d’autre matin, Maïwenn s’était levée de bonne heure et avait filée directement à la salle de bain pour se préparer, avant de descendre à la cuisine pour prendre son petit déjeuner. La jeune femme, aimait prendre son temps pour se pomponner, prendre sa douche et s’occuper un peu d’elle-même, d’ailleurs cela devait être à peu près les seuls moments où elle pensait à elle et pas aux autres d’abord. Et ce matin, se prélassant sous l’eau chaude de la douche qui coulait sur elle, elle ne vit pas le temps filer. C’est le tambourinement contre la porte de la salle de bain qui la sortie de ses rêveries et malgré le bruit de l’eau qui couvrait la voix qui traversait la paroie depuis le couloir, elle entendait bien sans comprendre qu’on lui parlait. Pensant que c’était sa petite sœur et aimant bien la charrier de temps à autre, elle prit son temps pour lui répondre. « Oui, c’est bon deux minutes j’arrive ! ». Maïwenn sortit tranquillement de la cabine de douche, remonta ses cheveux qu’elle agrippa en un chignon lâche par le biais d’une pince en plastique mauve, et entoura son corps nu et encore humide d’une serviette dont la couleur était assortie á celle de la pince et finalement, alors que ça tambourinait toujours, elle vint ouvrir la porte en grand en riant. « C’est bon Ly… merde Aidan ! » La porte se referma dans un claquement brusque. La demoiselle ne voulait pas se montrer impolie, mais la stupéfaction de se trouver en face à face avec Aidan l’avait prise de court et l’avait fait agir par réflexe.

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Aidan J. Monaghan

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MessageSujet: Re: Tu m'a(b)îmes et j'en (c)rève   Tu m'a(b)îmes et j'en (c)rève EmptyLun 4 Fév - 14:20

Maiwenn & Aidan



« Tu me plaques comme une affiche au mur »


Il existe des familles au sein desquelles rien ne va dès le départ. Un homme et une femme qui s’aiment d’une passion indescriptible. Un homme et une femme qui se sont mariés sur un coup de tête. Un homme et une femme pensant vivre la plus belle histoire de leur vie, pensant qu’ils ont envie de passer le rester de leurs jours ensemble. Finalement, ils se rendent compte que leur mariage ne fut pas l’idée du siècle. Ils passent leur vie loin de l’autre, tout en restant l’un près de l’autre. Ensuite, viennent les choses qui arrivent après le mariage : un enfant. Ils décident de faire un enfant pour essayer de sauver leur mariage, de se rapprocher le temps de la grossesse et d’être encore plus amoureux que jamais lors de la naissance de ce petit bout qu’ils ont attendu depuis 9 mois. C’est vrai, ils paraissent heureux le jour de la naissance et le temps du séjour de la maman et du bébé à la maternité. Puis, finalement, ils se rendent compte que ce fut la pire erreur de leur vie mais qu’ils devront bien faire avec. Mais, nous savons tous l’issue de cette histoire : la séparation. C’est de ce genre de famille que vient Aidan.


Il ne fut surtout pas surpris lorsque son père prit les jambes à son cou pour sortir de la vie de sa mère. C’est une femme qui n’était fascinée que par l’argent et les jeux de casino. Enfin, en même temps, Aidan n’était âgé que de huit ans lorsque ses parents se sont séparés. Il n’avait jamais profité réellement de son père. Il n’avait jamais fait comme tous ses copains, passer des journées entières avec son père, jouer au football américain avec lui, qu’il vienne le voir lors de ses entrainements. Alors au fond, ce n’est que plusieurs années plus tard qu’il comprit qu’en réalité, son père n’avait jamais voulu d’un fils. Pour Aidan, il n’avait jamais espéré que ses parents se remettent ensemble. Sa mère n’était pas une femme pour son père et en plus, il n’avait plus de nouvelles de ce dernier.

Malgré cela, quand Aidan appris que sa mère allait se remarier, il comprit qu’il aurait fallu qu’il se ré-habitue à vivre une vrai vie de famille. Depuis son plus jeune âge, il n’a jamais réellement connu de vie de famille unie, soudée, qui fasse attention à chaque membre de la famille. Mais le plus difficile pour lui serait sans doute de se dire qu’il ne serait plus fils unique. Le plus dur serait de supporter les enfants de son futur beau-père, en espérant qu’il n’en ait pas toute une équipe de foot. Mais Aidan ne s’imaginait surtout pas que cet homme était le père de CETTE fille.

Cette fille qu’il a toujours fait genre de détester. Cette fille dont il s’est toujours moquer au lycée. Cette fille qu’il a fait souffrir par des mots, des gestes, une attitude. Ils étaient comme chien et chat au lycée. Lui, se moquait d’elle et elle, le détestait pour tout ce qu’il était. Cependant, ils se sont égarés le temps d’une soirée, d’une nuit. Ils avaient trop bu, beaucoup trop, surtout pour Maiwenn qui n’avait vraiment pas l’habitude. Puis, Maiwenn et Aidan n’ont pas très bien compris lorsqu’ils se sont réveillé dans les bras l’un de l’autre. Leur histoire n’a pas vraiment duré et faut dire qu’ils n’étaient pas destinés à passer leur vie ensemble. Totalement opposés, Aidan passait son temps dans ces soirées où il finissait toujours dans les bras d’une autre fille pendant que Maiwenn était sagement chez elle, peut-être à trop penser à Aidan. Alors Maiwenn a mis un terme à cette torture et à larguer Aidan. Ce dernier fut surpris, lui qui pensait qu’elle était folle amoureuse de lui. Il fallait avouer que si Aidan agissait ainsi avec elle, c’était justement pour ne pas montrer qu’il pouvait être rien qu’un peu amoureux d’elle et tenir à elle. Lorsqu’elle le jeta, il a repris ses esprits et a de nouveau, recommencé à la détester, à se moquer d’elle, à être méchant.

Mais Aidan était loin de s’imaginer qu’il allait, ensuite, vivre 24 heures sur 24 avec elle, vivre dans la même demeure. Et cette nouvelle relation ne leur allait pas non plus. Ils passaient leur temps à s’envoyer des réflexions à longueur de journée. Chaque journée démarre par leur bataille de qui blessera l’autre en premier. Cependant, cela fait maintenant 3 ans qu’ils cohabitent et ils ne se sont toujours pas expliquer, ni même parler sans se hurler dessus. Leurs parents respectifs ne connaissent rien à leur passé et c’est tant mieux. Ils se posent sans doute des questions mais les deux jeunes font comme s’ils ne pouvaient tout simplement pas se voir. Et c’est très bien.

Comme tous les matins, Aidan se tirait de son lit à la dernière minute. Juste le temps de prendre une douche, d’engloutir un café et la journée démarrait. Il n’aimait pas perdre son temps sous la douche. Pour lui, une salle de bain était juste faite pour soigner son hygiène, rien de plus. Il était impensable pour lui de passer plus de 5 minutes sous la douche. Alors lorsqu’il se leva, qu’il se dirigea vers la porte de la salle de bain et que celle-ci lui résistait. « C’est qui encore qui monopolise la salle de bain ?? » Il entendait l’eau de la douche couler. Cependant, il se mit à tambouriner à la porte, espérant que la porte s’ouvre immédiatement. Il tambourinait durant 5 bonnes minutes, la personne à l’intérieur n’avait toujours pas dégnié ouvrir cette porte. « Tu vas te décider à l’ouvrir cette porte de malheur. Y’en a qui aimerait aussi prendre une douche !! » Mais rien n’y faisait. Il soupira et lorsqu’il se remit à tambouriner cette pauvre porte qui n’y était pour rien, elle s’ouvrit, laissant apparaitre Maiwenn, enroulée dans une serviette de bain, l’eau dégoulinant sur ses épaules. Elle fut d’autant surprise que Aidan de sa découverte. Il n’eut pas le temps de riposter que la porte se refermer aussitôt. Aidan reprit ses esprits. « Bon, tu te bouges là au lieu de faire ton égoïste à monopoliser la salle de bain. T’es pas toute seule dans cette baraque, merde ! »


©CeL
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